Le Christ et la Samaritaine
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Henri Martin participa au Salon des Rose-Croix dans les années 1890. Les règles d’admission en étaient sévères. Onze rubriques signalaient les sujets exclus mais quatre suffisaient pour les sujets accueillis : « le dogme catholique selon les thèmes italiens, les thèmes poétiques ou légendaires ; les allégories soit expressives, soit décoratives ; le nu sublime et la tête d’expression noble à la Léonard ou à la Michel-Ange ». Ce tableau d’Henri Martin entre peut-être dans la première catégorie. La ferme du midi toulousain qui sert de décor à la scène biblique est reconnaissable dans d’autres œuvres plus prosaïques du peintre. Quant aux deux protagonistes, leur représentation est plutôt traditionnelle : tête nimbée, tunique blanche et geste théâtral de la main droite pour le Christ, robe rose et foulard dont les pans retombent sur l’épaule pour la Samaritaine. Près du puits se dresse un figuier, arbre familier dans le sud-ouest mais qui apparaît aussi dans la Bible, support d’un symbolisme protéiforme : arbre de la connaissance, il est synonyme de nourriture céleste et de fertilité ; arbre messianique car un des premiers à fleurir en Israël, il symbolise à la fois le péché originel et le salut des hommes par le sacrifice du Christ.
Ancienne collection Paul Riff, oeuvre acquise avec l’aide du FRAM, du Fonds du Patrimoine, du Conseil Général du Lot et de l’Opération Mécénat.