Le général Changarnier
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La caricature ci-dessus a paru dans le journal Le Charivari.
A gauche, Léon Gambetta est assis sous un moulin qu’il soutient de la main droite et tient de la gauche une corde permettant d’en faire fonctionner les ailes. Sur chacune d’elles est d’ailleurs écrit l’expression « Moulin à paroles ». A droite, le général Nicolas Changarnier, vêtu d’une armure de chevalier, d’un bouclier et d’une lance, se voit propulsé en avant suite à la chute de sa monture.
Le Petit fait ici allusion à l’épisode des moulins à vent de Don Quichotte où ce dernier, croyant qu’il s’agissait de géants, les attaqua sans grand succès.
Proclamée le 4 septembre 1870 par Gambetta, la République est pourtant encore fragile. La priorité étant l’instauration de la paix, les monarchistes qui y sont favorables remportent les élections législatives de février 1871 et l’Assemblée nationale nomme Adolphe Thiers « chef du pouvoir exécutif de la République Française » le 17 février.
C’est dans ce contexte que Gambetta débutera son voyage à travers la France, tenant des discours lors de banquets privés et se transformant ainsi en véritable « commis voyageur de la République ». Se faisant émissaire de ce régime politique, il prononcera à Grenoble le 26 septembre 1872, un discours remettant en cause l’idéologie conservatrice des anciens régimes et qui affirme l’émergence d’une nouvelle couche sociale vouée à jouer un rôle politique prépondérant dans cette nouvelle République.
Élu à l’Assemblée nationale en 1871, c’est à ce discours que s’attaque Changarnier le 18 novembre 1872 et plus précisément au chef du pouvoir : Adolphe Thiers. Il en obtiendra d’ailleurs la démission le 24 mai 1873.
Cette œuvre n’est pas présentée de façon permanente.