Le jugement de Paris
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Né en 1516 dans une famille d’artistes (son père, Cornelis II Floris est architecte), Frans Floris se rend à Liège et devient l’élève de Lambert Lombard. Pendant son long séjour en Italie entre 1541 et 1547, le jeune peintre réside à Rome, Gênes, Mantoue et, probablement, à Florence et à Venise. A Rome il étudie Raphaël, Jules Romain et Michel-Ange. Il revient avec une culture artistique très complète. Son atelier est le plus important à Anvers du milieu du XVIe siècle, il accueille et forme jusqu’à cent vingt collaborateurs. Dans les années 1560, Frans Floris est le chef de file de toute une génération d’artistes. Ses successeurs seront Martin de Vos ou encore Jacob de Backer, peintres à la sensibilité maniériste prononcée. Particulièrement actif, Frans Floris peint de nombreux sujets bibliques, des compositions mythologiques et des portraits. Il est très apprécié par ses contemporains ; Van Mander dit de lui qu’il « fut la gloire de la peinture aux Pays-Bas » et Giorgio Vasari le considère comme le plus grand artiste de ce pays. On l’appelle alors le « Raphaël flamand ».
Dans ce tableau, on retrouve l’essentiel de la peinture maniériste de la Flandre, inspirée par celle de la Cour de Prague ou celle de Fontainebleau, avec un allongement excessif des corps et des couleurs pâles, arbitraires.
Le sujet appartient à un grand thème mythologique. Pâris était le fils de Priam, le vieux roi de Troie.
Beau, jeune et orgueilleux, il arbitra le vieux jugement ayant pour but de désigner la plus belle déesse parmi lesquelles se trouvaient Athéna, Héra et Aphrodite. Il choisit cette dernière, obtenant, grâce à cela,l’amour de la belle Hélène qui fût à l’origine de la longue guerre de Troie.
Le choix de ce thème permettait à l’artiste de réunir la magnificence des déesses à celle du jeune et beau Pâris.