Les Bouviers
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Fidèle à la leçon des Laurens, Sibra s’engage à corps perdu durant près d’une décennie dans le "grand genre" de la peinture d’histoire. Le mimétisme n’est pas le seul moteur. Le peintre reste un érudit et un grand lecteur passionné de littérature, de récits et d’histoires. Le genre narratif lui convient parfaitement. Enfin et surtout, ces grandes toiles restent pour lui un moyen d’accès aux cimaises du salon annuel des Artistes français.
Pour sa première participation en 1921, il n’accède qu’à la section coloniale avec quatre toiles dérivées de travaux tunisiens. Encouragé par les possibilités de cette nouvelle vitrine, il planche dès le printemps 1921 sur une composition d’envergure intitulée "Les Bouviers". Le sujet, dont le titre exact partiellement rappelé au bas de la toile énonce "Quand los boyers s’en van laurar", est inspiré de la vieille chanson languedocienne Lo Boier.
Le thème de départ des laboureurs aux champs, traité ici dans une tonalité médiévale et sur un mode panoramique, donne lieu à une à une première esquisse soumise et approuvée au mois de mai par Paul-Albert Laurens. L’image sonne comme un hommage évident au grand maître Jean-Paul Laurens disparu quelques semaines plus tôt, le 23 mars 1921. Le peintre descend avec son esquisse pour un été de travail dans le sud-ouest. La toile finale, commencée le jour de la Toussaint 1921, est achevée à Castelnaudary en février de l’année suivante.
Le refus du jury du Salon au printemps 1922 est un coup très dur au travail Wuet aux espoirs du peintre, qui décide tout de même d’envoyer son œuvre à l’exposition toulousaine de la Société des artistes méridionaux.