Les Femmes du Maroc – La Grande Odalisque
Chronologie
Technique
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Numéro d’inventaire
Lalla Essaydi s’empare des tableaux d’Ingres représentant des Odalisques rêvées ou fantasmées en les remplaçant par des images réelles de femmes marocaines reprenant les mêmes poses. Elle trace ensuite sur les corps et les drapés une sensuelle calligraphie qui recouvre entièrement la peau, les vêtements et le visage, ne laissant plus, à l’instar de la burqa, que la place des yeux. Cette œuvre renvoie à la pratique ancestrale du tatouage traditionnel au henné dans les pays du Moyen Orient, et forme, à l’intérieur de cette postérité ingresque, comme un écho à l’Odalisque tatouée de Koya Abe ainsi qu’à celle de Julie Ann, interrogeant comme la jeune coréenne, la confrontation de deux cultures radicalement différentes et les stéréotypes qui en découlent.
Le texte calligraphié est une méditation personnelle sur le rapport que l’artiste entretient avec le modèle qu’elle regarde et photographie.