Les Moissonneuses

Dans les années 40, un répertoire artémovien surgit du creux de la Montagne Noire. Le peintre réservé devient prolixe, et sa peinture se fait exutoire. De nouveaux thèmes apparaissent, généralement féminin, telles les moissonneuses.
La pratique picturale, très autobiographique dans sa symbolique narrative, comprend parallèlement une dimension de recherche, à travers l’approfondissement de thématiques et de sujets.

Les formes se simplifient et la peinture de l’artiste devient peu à peu plus expressive, audacieuse, engagée et libre. Pour servir ce jaillissement des sujets et leurs écrins de juxtapositions géométriques savantes, qui bouleversent les perspectives et multiplient points de vue, Artemoff ose maintenant la couleur. Il y a là une vraie libération, qui rompt avec les brossés et camaïeux précédents. l’aplat de couleur pure gagne et la palette, tout en restant claire, s’enrichit ostensiblement.