L’hiver en Perse
Artiste
Jules Laurens
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Né dans une famille d’artistes, Jules Laurens étudie à l’école des Beaux-Arts de Montpellier. Il travaille pour Baudouin, peintre de décors au théâtre municipal, avant d’aller étudier à Paris avec Paul Delaroche.
De 1846 à 1849, il a la chance d’accompagner en tant que peintre, le géographe français Xavier Hommaire de Hell, dans sa mission scientifique, géographique et historique en Turquie puis en Perse.
Ce voyage devait avoir une influence décisive toute sa vie ; en effet il exécutera plus de mille dessins lors de ce voyage. Ses esquisses lui serviront de base pour la réalisation de ses toiles, une fois le confort de l’atelier retrouvé. Dès son retour en France, il reçoit de nombreuses commandes et illustre, entre autre l’Atlas du Voyage en Turquie et en Perse.
Le bâtiment que l’on voit en arrière-plan à gauche est un caravansérail. La construction du milieu permettait jadis d’accumuler l’eau pendant l’automne et l’hiver ; l’eau gelait dedans, et on récupérait la glace pendant l’été.
Ces hôtelleries pour les caravanes étaient assez austères et souvent éloignées de la ville ou des villages. Vu la neige, on peut présumer que ce caravansérail se trouve sur la route de Tabriz-Téhéran, ou sur la route Téhéran-Ispahan (centre de l’Iran).
Voyager en Perse en hiver est une épreuve pénible : le voyageur y trouvait un vent glacial et cinglant, le risque d’attaque par des brigands était réel, le confort sommaire voire inexistant…
Laurens a saisi un moment particulier lors de son voyage en Perse. Il fait ressentir les différents volumes grâce au manteau neigeux blanc, qui contraste avec les rochers et l’architecture couleur terracota.
Ce tableau constitue un exemple rare de paysage orientaliste sous la neige. Le peintre est fasciné par les pays qu’il visite et préfère peindre ce qu’il voit, plutôt que de retenir intentionnellement des thèmes exotiques destinés à plaire au public.