Libertine sans liberté
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Numéro d’inventaire
L’artiste a commencé à détourner Ingres avec « Elles ont bons dos / Femmes passives, femmes faciles » tiré de La Baigneuse Valpinçon. Ce pochoir appartient avec dix-sept autres à la série joliment intitulée « Muses et Hommes », bombée par l’artiste en 2000 sur des murs d’immeubles en démolition de Belleville, à Paris. Cet ensemble d’images, dans lequel les femmes occupent le tout premier plan comme son titre le laisse présager, s’inspire d’œuvres célèbres, conservées en collections publiques.
Presque une décennie plus tard, à notre demande, Miss.Tic a composé de nouveau avec Ingres en imaginant, dans son atelier parisien, un pochoir d’après L’Odalisque à l’esclave qu’elle est venue apposer sur un mur de Montauban, avec l’aval et l’assistance de la municipalité, quelques jours avant l’inauguration de l’exposition « Ingres et les Modernes » de 2009. À gauche de la belle alanguie, flotte dans les airs, où son regard se porte, une inscription de circonstance, lumineux résumé de la condition d’odalisque : « Libertine sans liberté ». Mais s’il est évident que l’artiste hante quelque peu chacune des rebelles qu’elle représente, peut-être est-ce aussi un constat personnel soulevé lors de chaque commande.
L’artiste a accepté de donner au musée Ingres une version papier de ce pochoir dont la version murale orne toujours un mur de Montauban.