L’intérieur de la chapelle de l’Inquisition
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Ce tableau a été exécuté par Joseph Roques au moment où il restaurait les plafonds à caissons de la chapelle de l’Inquisition peints en 1648 par Balthazar-Thomas Moncornet, narrant la vie et les miracles de saint Dominique.
Ce lieu accueillit en effet les premiers compagnons du fondateur de l’ordre des Dominicains, dont Pierre Seilhan à qui appartenait cette maison, avant qu’ils ne s’installent dans la chapelle Saint-Romain, rue Saint-Rome. La maison devint ensuite le siège de l’Inquisition.
A partir de 1821, cette maison fut revendue aux missionnaires de France. Ces derniers eurent l’occasion d’offrir l’hospitalité aux trappistes catalans qui fuyaient la révolution espagnole. Un témoignage contemporain signalé par Georges Fabre rapporte que « les fidèles se portaient tous les soirs, en foule, dans la chapelle de l’Inquisition pour y voir ces saints religieux et entendre le Salve Regina chanté en chœur avec une grave mélodie. » C’est la scène qui est ici représentée. On peut voir l’assistance en prière, dont les vêtements colorés tranchent avec l’austère habit des religieux. Au fond de la chapelle, agenouillées, se tiennent deux religieuses de Saint-Vincent de Paul, reconnaissable à leur cornette.
Les Jésuites qui occupèrent les lieux entre 1830 et 1861, avant de s’installer rue des Fleurs, firent apposer un faux-plafond qui dissimula définitivement les panneaux peints. C’est ce tableau, conservé chez des descendants de Joseph Roques, qui permit d’en retrouver le souvenir et d’entamer, après sondage, le dégagement des peintures. L’œuvre de Montcornet a été classée monument historique le 31 mars 1992.