Locomobile Clayton Lincoln Shuttle-worth
Artiste
Anonyme
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Locomobile routière Clayton and Schuttel¬Worth de 1909
Jusqu’à l’avènement de la technologie des moteurs à vapeur, le dépiquage (séparation des grains du blé de leur enveloppe et de la paille) se faisait manuellement au fléau. Les batteuses mécaniques furent mises au point dans le premier tiers du XIXè siècle. Pour les entraîner, on utilisait une locomobile.
Une locomobile est constituée essentiellement d’un corps de chaudière avec son foyer, lequel supporte un moteur généralement monocylindre à double effet, qui restitue l’énergie par les rotations d’un arbre moteur. Le mouvement est stabilisé par un ou deux volants d’inertie qui servent également de poulie moteur. Le tout est porté par un ensemble de deux roues fixes et d’un train avant pivotant avec timon et roues en fer.
Une paire de bœufs était nécessaire pour tracter cette lourde machine d’une ferme à l’autre. Le grand perfectionnement des locomobiles dites « routières » consiste dans l’adjonction d’une lourde mécanique permettant l’entraînement des roues vers l’avant et vers l’arrière. Devenue une véritable locomotive sur chemin, cet engin se déplaçait par ses propres moyens. Une cabine abritait le chauffeur (d’où l’origine du synonyme actuel de conducteur, chauffeur). Un réservoir à eau et un petit coffre à combustible autorisaient une autonomie de quelques heures de voyage à 50 km/h.
La locomobile routière Clayton du musée de Cuzals a été fabriquée en Grande-Bretagne en 1909. Elle a été utilisée dans la région de Cahors par une entreprise de battage et de déménagement. Son poids est d’environ 15 tonnes. Soigneusement restaurée et suivie par les Mines (DRIRE), conformément à la législation, elle fait partie des très rares routières opérationnelles en France. Elle assure les battages à Cuzals chaque année.