Martyr de Saint Sébastien (étude pour une fresque, basilique de Ste-Marie des Anges à Rome)
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Martyr de Saint Sébastien (étude pour une fresque, basilique de Ste-Marie des Anges à Rome)
de Le Dominiquin ?
Domenico Zampieri dit le Dominiquin (1581-1641) s’est formé auprès des fréres Carrache à Bologne, puis a collaboré avec Annibale Carrache à la galerie Farnèse à Rome.
Le Dominiquin s’est placé, par son dessin exact et expressif, par ses coloris vrais, au premier rang après Raphaël, le Corrège et le Titien. On estime surtout ses peintures à fresque. Admirateur de l’art de Raphaël, son style s’affirme dans la réalisation de retables (Communion de saint Jérôme, pinacothèque du Vatican) et de fresques (Villa Aldobrandini, Frascati ; Vie de saint Nilo et Bartholomé, abbaye de Grottaferrata ; église Saint-Louis-des-Français, Rome), caractérisé par une évocation apaisée et lumineuse de l’art de la Renaissance.
Ses contemporains l’avaient surnommé le Bœuf, à cause de son travail lent et opiniâtre. Le musée du Louvre possède plusieurs tableaux de ce maître.
Le Dominiquin a exécuté l’oeuvre pour l’autel du saint dans la Basilique Vaticane, selon la technique de la peinture à l’huile sur mur. Elle fut un peu endommagée lorsqu’on la détacha et l’installa à Sainte- Marie-des-Anges. Le peintre bien que n’étant pas très favorable à l’interprétation de sujets religieux, réalisa un incroyable travail artistique car dut se soumettre aux conseils et aux impositions des commanditaires. Dans un contexte dramatique et mouvementé, le tableau représente le martyre de saint Sébastien par Dioclétien auquel le saint échappa une première fois grâce à une intervention divine. L’histoire raconte que saint Sébastien, qu’on croyait mort, fut trouvé et guéri par sainte Irène. Il mourut par la suite flagellé à cause des reproches qu’il adressa à l’empereur, à savoir sa cruelle persécution des Chrétiens. Son corps fut ensuite inhumé dans les catacombes qui portent son nom, sur l’Appia Antica, par la veuve chrétienne Lucina. Ici, est mis en évidence le moment où le Christ accueille le saint entouré par la foule qui est éloignée par un centurion à cheval.