Mise au tombeau

Bachelier fut à l’origine de l’essor de la Renaissance à Toulouse. Il participa à la décoration de nombreux édifices religieux comme ceux de la Daurade, de la Dalbade, des Jacobins ou des Cordeliers. L’emplacement d’origine de ce fragment de bas-relief reste incertain, on suppose qu’il vient du couvent des Cordeliers où Bachelier avait effectivement exécuté une clôture de chœur avec des bas-reliefs. Ce fragment très incomplet présente deux personnages en marche portant le corps du Christ mort. De celui de gauche on ne voit qu’une partie de la tunique, de celui de droite, qu’une tête barbue tronquée et une partie des bras qui soutiennent les jambes du Christ. Celles-ci et sa main droite sont amputées. Malgré ces nombreuses mutilations, cette composition reste équilibrée et d’une grande qualité. Le modelé des corps et le rendu des drapés sont les témoins de la grande habileté d’exécution de l’artiste, et les visages très expressifs contribuent à souligner l’intensité dramatique de la scène.

(c) Musée des Augustins, Charlotte Riou, Conservatrice des sculptures.