Monsieur Bertin
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Numéro d’inventaire
Hirsute, grandiose et drôle dans cette version ébouriffée, Monsieur Bertin, si magistralement portraituré par Ingres en 1832, paraît ici être « l’œuvre » d’un enfant. Un enfant qui n’aurait que faire de notions telles que « le beau, le laid, le bien peint, le mal peint, la norme, le consensus »… Un enfant désireux de rendre sincèrement hommage aux maîtres qu’il admire, au risque de les désacraliser un peu !
Assez jubilatoires et pleins d’humour, les corps à corps picturaux auxquels se livre Gaël Davrinche sont brossés avec candeur et brio dans un fracas de couleurs. À tout point de vue, ces adaptations se situent d’ailleurs dans la parfaite continuité des espiègleries friponnes et prometteuses du jeune artiste qui renvoyaient, en 2002, aux temps immémoriaux de l’enfance : dans ses joyeuses déclinaisons de petits personnages, ce dernier aspirait en effet à la fraîcheur des dessins de bambins, aux balbutiements des premières représentations du monde, à cette liberté picturale et à la spontanéité du temps de l’innocence.