Paravent
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Ce beau paravent chinois constitué de 12 panneaux daterait de l’époque Kangxi, plus précidément de la seconde moitié du XVIIe siècle ou de la première moitié du XVIIIe siècle.
L’une des faces représente sur 10 panneaux le thème du mandarin recevant ses hôtes dans son " Yamen ". Il s’agit sans doute d’un cadeau d’anniversaire (le 60ème) destiné à un haut fonctionnaire de l’Etat mandchou. Les deux panneaux latéraux sont ornés de dragons enroulés, de fleurs, d’arbres et d’animaux buvant. La bande supérieure est au mobilier chinois ; la bande inférieur au paysage peuplé d’animaux.
Au verso, les panneaux décorés de paysages animés alternent avec des panneaux ornés d’inscriptions chinoises.
Les paravents de Coromandel, tous des pièces uniques, étaient fabriqués en Chine, dans la province du Hu-Nan. Le maître réalisait ces oeuvres d’art en plusieurs étapes. Le bois des panneaux était recouvert de plusieurs couches de laque. La couleur de la laque va du brun jusqu’à un brun-rouge-noir. Elle était appliquée sur des apprêts blancs assez épais (5 mm environ).
Puis la surface était poncée et polie avant de recevoir les motifs incisés à la main ou gravés avec des fers à reparure de différentes largeurs, puis remplis de peinture et rehaussés d’or.
Il existe bien des sortes de gravures sur laque, mais la plus importante (du moins par le nombre) que l’on peut trouver en Europe est celle que l’on désigne sous l’appellation de "Coromandel" ou "laque de Coromandel". Ce nom vient en fait des bateaux de la Compagnie des Indes dont les comptoirs étaient à Coromandel (on ne sait s’ils faisaient escale à Coromandel en venant de Chine ou s’ils stockaient les laques dans ces entrepôts, ou si les Chinois livraient directement dans ces entrepôts).
Paravents et meubles ont été souvent utilisés par les ébénistes parisiens qui adaptaient les panneaux aux chassis de leurs propres meubles.
Donation Charles Désirat (1988).
Cet objet n’est pas présenté de façon permanente.