Philopoemen à Sellasie
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Le jeune Philopoemen, guerrier achéen, citoyen de Mégalopolis en Arcadie (253 – 184 av. J.C.), combattit lors de la bataille de Sellasie (222 av. J.C.) contre les troupes de Sparte ; blessé, il ôta le fer d’un javelot ayant traversé ses deux cuisses et poursuivit la bataille, mettant les troupes spartiates en déroute. Plutarque (Les Vies parallèles) le célébra comme le « dernier des Grecs ». L’œuvre est présentée sur un piédestal où figure le médaillon d’Etex représentant le sculpteur Bernard Lange.
Le thème, assez rare dans la sculpture du XIXe siècle a été traité par David d’Angers en 1836-1837 (marbre, Louvre ; plâtre, Angers et plusieurs bronzes) à la suite d’une commande reçue pour le Jardin des Tuileries. Tout oppose les deux œuvres : là où Lange réalise une sculpture à la gestuelle significative, largement inspirée de l’antiquité notamment dans le traitement du torse et de la musculature, David d’Angers choisit de représenter le héros achéen plus âgé qu’il ne l’était lors de la bataille, le regard tourné vers le lointain, alors qu’il arrache le javelot de sa cuisse, de manière à renforcer sa dimension symbolique de « dernier des Grecs ». De surcroît, Lange suit fidèlement les préceptes du néoclassicisme, choisissant la nudité héroïque pour son héros (sa cuirasse repose à ses pieds), nudité dont la pudeur était sauvée par une feuille de vigne visible sur une photographie de 1988, et ôtée lors d’une précédente restauration, probablement avant sa présentation en 1992. Sur la base de la statue, on remarque nettement les creux laissés par les fragments du javelot brisé aujourd’hui disparu
(c) Musée des Augustins, Alain Daguerre de Hureaux. Cent ans de sculptures (1750-1850) – La collection du musée des Augustins. Toulouse: musée des Augustins, 2002.