Plafond de la chapelle d’Ambres
Artiste
Anonyme
Chronologie
Technique
Statut administratif
Historique
La chapelle de la Commanderie d’Ambres menaçait de tomber en ruine au début des années 1950. Plusieurs articles parurent dans la presse pour déplorer l’abandon du magnifique plafond de cette chapelle et la Société Archéologique du Midi de la France se mêla de l’histoire.
Le bruit autour de cette affaire encouragea même une artiste locale, la sculpteur Lucie Bouniol, venue en voisine de Giroussens, à réaliser une grande aquarelle du plafond. Cette vue est heureusement conservée aujourd’hui au musée de Lavaur, tout comme la totalité du plafond!
Descriptif
Ce plafond était composé de 8 compartiments en deux groupes rayonnant à partir de deux roses centrales. Le tout représentait une surface de près de 70 m2 !
Le plus grand, dit à " L’Ange moissonneur ", mesure 3,20 x 2,40 m, il est complet et donne la superficie de chacun des 8 panneaux du plafond.
Un second panneau montre un " Ange musicien ". Incomplet, il ne mesure que 2,35 x 2,10 m.
La technique de détrempe sur bois explique en partie la décoloration profonde du bleu des ciels.
Deux autres petits panneaux (1,50 x 1 m) présentant des animaux fantastiques, ont été restaurés et remontés.
L’inspiration des petits maîtres qui ont peint ce plafond est incontestablement albigeoise. Les superbes fresques des voûtes de la cathédrale peintes par des italiens dans les premières années du XVIe n’ont jamais cessé de constituer un inépuisable réservoir de formes et de couleurs pour les artistes locaux, et ce jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Un amusant cartouche donne 4 noms, probablement les donateurs ou plus sûrement les marguilliers de la chapelle. Les recoupements de ces noms dans les registres paroissiaux de la commune donnent une date possible pour la réalisation de ce plafond, autour des années 1730.