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Fiche Œuvre

Le Trésor d’argenterie de Béziers – Plat « du Bon Pasteur »

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Artiste

Anonyme

Chronologie
Vers 4ème siècle ap. J.C.
Technique
Techniques de l'orfèvrerie sur argent et dorure à la feuille
Dimensions
H. 4,3 cm, D. 59,4 cm
Numéro d’inventaire
84.16.01
Collection
Archéologie antique
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Le Trésor d’argenterie de Béziers est découvert en 1983 par Mme Paule Combes-Fédières. En effet, cette dernière découvrit quelques fragments d’un plat d’argent romain au domaine de Vaisseriès, au nord de Béziers. Au cours de la fouille qui s’ensuivit, deux autres plats d’argent furent trouvés, posés l’un sur l’autre. L’ordre d’empilement des plats était le suivant : le plat dit « du Bon Pasteur » très fragmentaire, celui dit « à la déesse » et enfin le plat au décor bachique. La présence de quatre clous autour des plats suggérait qu’ils avaient été rangés dans une caisse en bois alors disparue.

Le plat dit « du Bon Pasteur » représente sur son médaillon central ou emblema un berger, jeune homme imberbe aux cheveux courts, se tenant debout. Vêtu d’une tunique courte et d’un manteau dont un pan retombe sur son bras gauche, il porte sur ses épaules une brebis. Ce jeune pâtre sert d’axe de symétrie à un décor qui comprend, de chaque côté, deux ovins tournés vers le berger et un arbre noueux dont les branches peu feuillues suivent la courbe de l’emblema. Sur la droite, dans le champ, vole un oiseau apportant un rameau.

Le marli (bord intérieur du plat) est décoré, sur toute sa largeur, de scènes de plein air ou pastorales scandées par trois édifices, probablement des installations agricoles. Les scènes pastorales représentent des troupeaux d’ânes, de bovidés et de chevaux qui paissent au milieu des arbres sous la bonne garde de leurs bouviers. A intervalles réguliers, six têtes dionysiaques, masques de satyres et de ménades, sont disposées. Devant elles, de longs rubans sont nouées autour d’un thyrse ou d’un pedum.

Ce plat mêle donc à la fois un vocabulaire iconographique traditionnel, avec les têtes dionysiaques, et la représentation de motifs liés à l’émergence des idées chrétiennes, comme la figure du criophore. Nous pouvons émettre l’hypothèse qu’il ait été fabriqué pour un milieu encore pénétré de culture païenne mais probablement déjà réceptif au message chrétien.

Les techniques de réalisation témoignent d’un travail d’une grande précision. En effet, les figures en premier plan, sont traitées en bas-reliefs, tandis que diverses figures en second plan sont simplement indiquées par un contour gravé, permettant de créer un effet de profondeur. Divers éléments du décor (arbres, animaux et vêtements du berger) sont dorés, qu’ils soient en relief, ou simplement gravés.

 

 

 

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