Polyptyque de la Passion
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Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Historique
La présence de cette pièce exceptionnelle à Lavaur serait due aux largesses de la baronne de Belcastel, au début du XIXe siècle, moment où l’on se préoccupe il est vrai de remeubler la cathédrale dévastée…
Dans le courant du XIXe siècle le polyptyque échappe de justesse à une vente à un brocanteur (pour 400 F); l’intervention judicieuse de Gustave de Clausade qui signala la chose au sous-préfet permit de faire casser le marché.
L’intérêt porté à cette peinture remarquable favorise finalement son classement au titre des Monuments historiques en 1908. Restauré en 1942 dans les ateliers du Louvre, le polyptyque fut ensuite exposé à l’Orangerie des Tuileries (exposition de restaurations récentes du service des M.H.). Il sera restauré une seconde fois au printemps 1955.
Description
Le polyptyque de Lavaur est composé d’une série de 3 panneaux de bois rassemblés dans un même cadre. Deux de ces panneaux sont en noyer.
Il s’agit d’une représentation de la Passion du Christ : le découpage se fait ici en 5 scènes : L’arrestation du Christ marqué du baiser de Judas ; le Christ à la colonne ; Le portement de la croix, marqué par la chute sur le chemin du Calvaire ; la descente de croix et enfin la mise au tombeau.
La première scène correspond au premier panneau, les trois suivantes s’inscrivent sur le panneau central, cloisonné pour l’occasion de bandes verticales peintes imitant des encadrements, la dernière scène est peinte sur le troisième panneau.
Il semble manquer à ce cycle un Christ en croix. Ce polyptyque a pu s’inscrire primitivement dans un retable plus important comprenant au-dessus, par exemple, une crucifixion.
On ne sait rien en effet de l’origine de cette pièce ni des conditions de son assemblage en polyptyque. Une analyse stylistique permet pourtant d’en évaluer l’aire de création et la date de réalisation. Elle donne encore à voir que deux mains différentes sont intervenues dans sa réalisation et montre l’influence des images nouvellement diffusées par l’imprimerie dans l’Europe du tout début du XVIe siècle.