Portrait de Jacques-Catherine Debat (père du peintre)

On ne connaît presque pas de tableaux des parents de Debat-Ponsan. Du père, qui décède en 1866 lorsque Édouard est élève depuis à peine un mois à l’École des beaux-arts de Paris, subsiste ce beau portrait un peu sévère. Aucune image en revanche de la mère, qui s’éteint en 1875.

Jacques-Catherine-Joseph est l’ainé de trois garçons. Il fait ses études au petit séminaire à Toulouse. Il y apprend les bases de la musique avant de monter parachever sa formation au conservatoire de Paris. Il suit une brillante carrière de musicien à Toulouse. Au conservatoire de la ville, il sera professeur de piano de 1831 à 1866, et un temps professeur d’harmonie, de 1832 à 1836. On lui confie en 1827 le poste de titulaire du grand orgue de l’église de la Daurade, qu’il tiendra jusqu’à sa mort. Avec Jacques-Catherine débute une véritable saga de la famille Debat-Ponsan, organistes virtuoses toulousains : Toussaint, son jeune frère, sera organiste à Ajaccio puis à la Dalbade ; quant à Georges son fils cadet, il le remplacera à 14 ans à l’orgue de la Daurade dont il sera le titulaire de 1866 à 1933 !

C’est donc dans cette famille de brillants solistes que grandit Édouard Debat-Ponsan, troisième enfant de Jacques-Catherine et premier enfant du couple très uni que celui-ci forme avec sa deuxième épouse, Elisabeth-Adèle Martel. Faute de documents d’archive suffisants, on ne connaît rien ou presque des années d’enfance toulousaine d’Édouard. La famille habite rue Pharaon et profite bientôt des avantages d’une agréable maison de campagne, le domaine de Préousse, comprenant une maison de maître entourée de métairies, dominant la vallée du Girou à la limite des communes de Gragnagues et de Garidech.