Portrait de Jules Cambos
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Statuaire à Paris, venu à Castres au cours de l’été de l’année 1891, Jules Cambos pose pour son ami et ancien condisciple François Batut. Ils sont l’un et l’autre âgés de soixante trois ans.
A cette date la notoriété de Cambos (Castres, 27 avril 1828 – Castres, 2 mai 1917) est grande. Admis au Salon dès 1857, il vit de commandes extérieures ; en 1879, déjà sculpteur de renom, il a fait don de plusieurs plâtres au Musée de sa ville natale. Les Castrais connaissent notamment de son œuvre La Cigale, bronze de 1867, installé au jardin de l’Evêché en 1894 et parti à la fonte en 1942, Le Retour du printemps, marbre de 1883, placé au jardin du Mail en 1895, le Buste de Frédéric Thomas, terminé en 1884 à la mort du député.
Quand Batut réalise son portrait, Cambos se trouve à Castres pour parachever l’ornementation de la façade du Collège. L’établissement vient, en effet, de faire l’objet d’une reconstruction complète et comme il reste un reliquat de crédits, l’Administration municipale d’Henri Roch a jugé bon de confier cette opération d’ordre esthétique à ce sculpteur réputé, enfant du pays. Pour prix de son travail Cambos recevra 6000 francs.
En 1957, Gaston Poulain décrivait ainsi la peinture : “de trois-quart à gauche, le front largement dénudé, la chevelure ébouriffée en couronne, les moustaches tombantes et la barbe sont presque blanches. Il porte un veston bordé, une cravate à pois. Nœud de ruban rouge à la boutonnière”. Cambos avait reçu la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1881, à la suite d’une exposition à Melbourne.
A. Levy – Catalogue de l’exposition à Castres "Jean-François et Léopold Battu", 2002