Roger délivrant Angélique
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Ingres peignit plusieurs versions de Roger délivrant Angélique, sujet tiré du célèbre Roland furieux de l’Arioste. Le premier, en largeur (1819) lui fut commandé par l’Etat pour être installé comme dessus-de-porte dans la salle du Trône de Versailles, à une époque où on pensa rétablir le siège de la royauté dans le palais de Louis XIV. Il devait constituer le pendant de Renaud et Armide servis par une nymphe, de Pierre-Nolasque Bergeret. Sa présentation au Salon fut très fraîchement accueillie, la différence de traitement des deux personnages ayant désagréablement surpris les commentateurs de l’époque, notamment une Angélique serpentine, affublée d’un de ces célèbres goitres pour lesquels Ingres fut souvent critiqué. Malgré cet échec cuisant l’artiste ne renonça pas au sujet et entreprit, probablement à la fin de son second séjour romain, les répliques réduites de la National Gallery de Londres et de Montauban, cette dernière étant la seule a être précisément datée. Les différences les plus importantes entre ces deux tableaux résident dans leur format, puisque le premier est vertical et le second, ovale. Leurs personnages ont des dimensions parfaitement identiques, ce qui conduit à militer en faveur d’une réalisation simultanée, tout à fait exceptionnelle chez l’artiste. Pour l’essentiel, ces toiles ont été peintes à Paris, après le retour définitif d’Italie.