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Fiche Œuvre

Rongo

Rongo © Tous droits réservés
Chronologie
1ère moitié du XIXe siècle
Technique
Sculpture
Dimensions
73 x 18,5 x 14 cm
Numéro d’inventaire
Ca.5.139
Collection
Objets des mers du sud
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Les archives attestent du don de cet objet au  » Museum de Cahors  » entre 1835 et 1837 par le capitaine de vaisseau Bonnafous.

Jusqu’au 4 septembre 2000, l’objet était entreposé dans les placards de la sacristie de la chapelle de l’ancien palais épiscopal (musée) au milieu d’autres objets historiques et ethnographiques dont une petite collection océanienne constituée de lances, de flèches, de pagaies et de casse-têtes. La statuette était désignée dans le catalogue de 1883 comme une divinité néo-calédonienne. C’est Claude Stefani qui a identifié avec certitude le dieu Rongo, dieu du panthéon polynésien. L’objet provient de l’archipel des Gambier dont l’île principale est Mangareva. Rongo est le sixième fils de Tangarao et d’Haumea. Il est le dieu de la pluie, de l’agriculture et du curcuma.

Le dieu est figuré debout, campé sur ses jambes légèrement fléchies, le torse droit et les bras repliés à angle droit.
Il est vêtu d’un pagne constitué d’une ceinture tressée d’où pendent d’étroites bandes de liber, toronnées, pliées (comme gauffrées) et teintes d’un pigment rouge-brun sombre. La confection de ce pagne correspond à une technique traditionnelle polynésienne.
Le visage est celui d’un jeune homme parfaitement rasé et imberbe. Comme dans ses autres représentations, mais avec plus d’élégance peut-être, le dieu se reconnait à des yeux fermés inscrits dans une ellipse, des sourcils droits, un nez droit et fin aux narines larges et ouvertes, une bouche horizontale et charnue, des oreilles en légère saillie.
Le buste est juvénile et peu musclé. Les mamelons sont traités en relief et le nombril en creux. Le sexe est circoncis.
Les bras, tronconiques, sont détachés du buste. L’avant bras gauche, fracturé en trois endroits a fait l’objet d’une restauration par perforation et ligature des éléments. L’avant bras droit est intact jusqu’au poignet. Les mains ont disparu.
Les jambes sont traitées de la même façon que les membres supérieurs. Les pieds sont schématisés par cinq incisions verticales parallèles.

Le bois et le liber utilisés proviennent des essences suivantes : Calophyllum inophyllum, Hibiscus tiliaceus, Broussonetia papyrifera, Artocarpus altilis.

À découvrir ici

Musée Henri-Martin

Cahors | 46
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