Sainte Régine d’Alésia
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
Ce dessin doit être mis en étroite relation avec son pendant, Sainte Anne, la Vierge et l’enfant Jésus. Benito Navarrete Prieto a bien mis en évidence les similitudes entre les deux pièces : même format, même technique spécifique du traitement du papier peint à l’huile avec des rehauts de blanc fait de gesso (préparation à base de plâtre, cf. Pacheco, Arte de la Pintura). Alors que l’iconographie de Sainte Anne s’avère traditionnelle, celle de Sainte Régine demeure rare à Séville dans les années 1600-1630. La Sainte martyre, originaire d’Alésia en Bourgogne (Alise Sainte Reine), aurait été exécutée en 252 Apr. J.C. sur l’ordre d’Olibrius, préfet des Gaules qui souhaitait l’épouser et qu’elle avait repoussé au nom de sa foi chrétienne. La jeune femme couronnée de lauriers et nimbée tient la palme du martyre ainsi qu’une fleur d’où sort un enfant, iconographie elle aussi médiévale que l’on retrouve sur certaines boiseries de choeur. Le peplum à l’antique que porte la sainte est figuré en mouvement, comme agité par le vent. Du point de vue des sources nous pouvons citer, comme Benito Navarrete, les gravures de Martin de Voos ainsi que Luca Cambioso sans parler, plus tard, des Vierges en procession de Zurbarán pour le Nouveau Monde. Les deux dessins doivent ainsi être rapprochés du retable de l’église San Onofre à Séville, daté de 1606 où l’on trouve une Sainte Anne et une Sainte Marie-Madeleine très semblables. Nous pouvons donc reprendre l’idée même d’une série préparatoire exécutée en vue de la réalisation d’un retable non localisé.
(J-L.AUGÉ. 2002)