Salon des arts-ménagers
Artiste
Jac Martin-Ferrières
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Poursuivant ses recherches sur les couleurs et les formes, Jac Martin-Ferrières décide de poser son chevalet à plusieurs reprises entre 1957 et 1960 dans le temple de la modernité, au Salon des arts-ménagers.
Jac obtient le droit de s’installer là pour dessiner et peindre. Il va réunir un corpus très original et savoureux de plus d’une cinquantaine d’œuvres, toutes électrisées par l’ambiance agitée du salon. Le point de vue de l’œuvre indique qu’il a pu bénéficier d’une position légèrement dominante et probablement plus calme pour travailler.
Il choisit de privilégier le contenu au détriment du décor très daté du Grand Palais, volontairement effacé dont la perspective rapproche du grand-angle de l’objectif. Tout n’est qu’agitation dans ce temple éphémère de la consommation où se pressent curieux et consommateurs. L’artiste se montre très à l’aise dans ce brouhaha, fasciné par les flux et la profusion des couleurs. Son cadrage serré, in vivo, accentue particulièrement ces effets. Les flux de visiteurs coulent sur ses toiles le long d’allées obliques, ou forment des semis entre les stands. Les compositions sous lumières artificielles sont dominées par les masses ultra-colorées des stands, où luttent et s’étagent les enseignes lumineuses aux formes géométriques complexes, formant un monde flottant frappé de néons, marques et logos.
Les constructions et éclairages retenus par le peintre renforcent l’impression d’instantanés, de flashs, où les flots dirigés de la foule donnent seulement la vitesse.
Ici, comme dans ses compositions de foules et de fleurs, Martin-Ferrières montre toute sa maîtrise des compositions, dévoile brillamment ses intentions picturales et étale ses grandes qualités de coloriste.