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Fiche Œuvre

Sarcophage dit de la reine Pédauque

Sarcophage dit de la reine Pédauque © Tous droits réservés
Chronologie
Fin du IVe ou début du Ve siècle
Technique
marbre
Numéro d’inventaire
Ra 809b et Ra 501
Collection
Sarcophages de la fin de l’Antiquité
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Sarcophage en marbre provenant de Toulouse (Saint-Michel-du-Touch pour la cuve, église de la Daurade pour le couvercle)

La cuve de ce grand sarcophage avait été réutilisée dans la construction de l’ancienne église Saint-Michel-du-Touch, au nord de Toulouse.
Le couvercle, quant à lui, avait servi de linteau à la porte donnant accès au cimetière des comtes de Toulouse, implanté au sein de l’ensemble conventuel de la Daurade.

Sur la cuve, les apôtres entourent le Christ qui occupe une position centrale. Ils ne sont pas encore dotés de l’auréole, le nimbe, qui par la suite prendra place derrière leur tête en signe de sainteté. Chaque figure est placée sous un arc angulaire supporté par des colonnes torsadées. Il s’agit là d’un collège apostolique auquel le Christ transmet la doctrine chrétienne.

Les vêtements des personnages, la toge, et l’architecture dans laquelle ils évoluent rappellent à la fois le contexte romain des débuts du christianisme et le portique du temple de Jérusalem où se rassemblaient les apôtres pour diffuser le message du Christ. L’église développe ces thèmes à Rome dès le milieu du IVe siècle.

Au XVIIIe siècle, on pensait que le couvercle représentait une scène de palais, dans laquelle un homme en assassinait un autre, allongé sur un lit. Les motifs en éventail, disposés au-dessus, auraient été des pattes-d’oie et auraient fait allusion à la reine wisigothe Ragnahild, connue sous le nom de « reine Pédauque » ou reine aux pieds-d’oie, en raison de sa prédilection pour les bains.
L’histoire est amusante… mais la réalité est tout autre. Les pattes-d’oie, qui encadrent la représentation d’un miracle du Christ (la résurrection par le Christ de son cousin Lazare ou bien du fils de la veuve de Naïn), ne sont que des rideaux, symboles du mystère dévoilé. À l’extrême gauche, le Christ réapparaît dans le cadre du miracle des Noces de Cana où il transforme l’eau en vin. Il est enfin reconnaissable, à droite, lors de l’épisode de la multiplication des pains.

Ces deux miracles sont une évocation de l’Eucharistie, action de grâce qui, durant la messe, commémore la mort et la résurrection du Christ. Le prêtre consomme alors le pain et le vin, symboles du corps et du sang du Christ sacrifié pour le salut de l’âme des humains et pour leur apporter l’éternité post-mortem.
Nous sommes donc bien loin de l’interprétation pittoresque donnée au XVIIIe siècle !

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Toulouse | 31
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