Sarcophage dit de Saint-Alain
Artiste
Anonyme
Chronologie
Dimensions
Numéro d’inventaire
Historique
La pièce est repérée pour la première fois en 1867 dans une dépendance des cuisines de l’hôpital de Lavaur, où elle servait de saloir.
Alerté de cette découverte, le conseil municipal de Lavaur vote à deux reprises en 1870 et 1876 une somme de 100F pour le nettoyage et le remplacement du sarcophage par une auge.
L’objet est classé au titre des Monuments historiques en 1908, puis transporté dans la chapelle Saint Christophe de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur au début de l’année 1939. C’est la consécration pour ce sarcophage, qui, depuis 60 ans, est donné à tort semble-t-il comme l’enfeu du saint patronyme de l’édifice. Depuis le début de l’année 2008, et en attendant la réouverture du musée, le sarcophage est placé dans une galerie de la cour de l’actuelle médiathèque.
Descriptif
Pièce d’applique, le sarcophage est en marbre blanc, de forme trapézoïdale; il est sculpté sur trois de ses quatre côtés.
Le grand panneau central est composé en 5 registres encadrés par 4 colonnes, eux-mêmes cloisonnés ce qui favorise une lecture à la fois latérale et verticale. Tous les motifs se répètent de part et autre d’un médaillon central où s’inscrit un chrisme. On peut y lire les symboles du Christ : le Qui et le Rho, deux premières lettres grecques du nom du Christ, et l’Alpha et l’Oméga (le Christ étant à l’origine et au terme du monde).
Les motifs sont végétaux et stylisés, ce qui, au passage laisse penser à une datation au VIe ou début du VIIe siècle,(excluent presque définitivement l’attribution à saint Alain décédé au Ve siècle). On voit successivement : deux acanthes arborescentes, des acanthes en rinceaux, un double cep de vigne qui s’échappe d’un vase.
Sur les faces latérales, un même motif : double rinceau de pampres en partie supérieure et branche à feuille de lierre en partie inférieure.
Ces motifs témoignent à la fois de l’héritage antique : pampres, acanthes et de la liturgie nouvelle : vigne.
Le sarcophage de Lavaur est le seul de cette qualité conservé dans les collections publiques tarnaises.