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Fiche Œuvre

Scène chinoise

Scène chinoise © Tous droits réservés
Artiste

Anonyme

Chronologie
XIXe siècle
Technique
Peint. fixée sous verre
Dimensions
54 x 71 cm
Numéro d’inventaire
Ca.1.94
Collection
Visions d’Orient
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Cette délicate peinture représente six femmes chinoises, richement vêtues de soieries, occupées dans le jardin d’une maison dont on aperçoit quelques vues intérieures par de larges ouvertures. Par une grande arche, le regard est entraîné vers une échappée qui dévoile le paysage des alentours, forêts et montagnes.

C’est au XVIIIe siècle que la Chine commence à exporter des peintures en fixé sous verre. On attribue son essor à trois Jésuites : le père Giuseppe Castiglione, le père Denis Attiret et dans la génération d’après le père Tibot.
Ces trois Jésuites avaient étudié la peinture en France et en Italie avant de gagner la Chine et d’introduire de nouvelles techniques. On pense que ce sont eux qui ont introduit la technique de la peinture sous verre. Cependant une publication du père Tibot remarque que les peintures sous verre venaient de Canton déjà à l’époque, et que c’est l’empereur Kienlong qui aurait demandé au père Castiglione de peindre sous verre.
Au début du XVIIIe siècle, la technique consistait à prendre des miroirs dont on retirait une partie du tain pour peindre des scènes colorées souvent inspirées de gravures européennes.
Il est fort probable que cette technique s’est développée afin de pouvoir commercialiser des miroirs dont le tain avait été abîmé pendant le transport.

La technique établie à Canton consiste à peindre directement sur la plaque de verre en commençant par les détails, en allant jusqu’au fond et en terminant les parties qui n’avaient pas été peintes.
En Europe, le goût des miroirs peints chinois dura pratiquement jusqu’aux années 1760. L’austérité plus grande du style néo-classique fit évoluer les commandes, et on commence à trouver alors en Chine des tableaux peints, et non plus des miroirs peints avec quelques petites scènes éparses
Parallèlement, au fur et à mesure qu’on se rapproche du XIXe siècle, on commence à trouver un goût en Europe pour des sujets peints mais dans le goût chinois. Contrairement aux peintures inspirées de gravures européennes faites en Chine et qui reproduisent souvent, de façon fort maladroite, les signatures qui étaient présentes sur les gravures, les peintures à thème chinois ne sont jamais signées.
On connaît cependant plusieurs peintres ou ateliers par leur nom. Au XVIIIe siècle, les plaques étaient importées en Europe et encadrées sur place. Alors qu’à la fin du XVIIIe siècle, on commence à trouver des peintures de style chinois, dont les cadres étaient fabriqués sur place. Ces cadres parfois de style européen, le plus souvent anglais puisque à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle les importations se feront essentiellement vers l’Angleterre, sont alors chantournés et dorés et portent le nom de « Chippendale chinois ». On trouve aussi des cadres en bois locaux en Padouk ou en Zitan avec très souvent des systèmes d’accrochage à la chinoise rivetés au sommet du cadre.
La particularité de ces encadrements est qu’ils incluent aussi le fond en bois qui est fixé au cadre par des petites targettes coulissantes.

Don Jean de Fontenilles (1875).
Cette oeuvre n’est pas présentée de façon permanente.

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