Sisyphe roulant éternellement son rocher
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Sisyphe, selon les mythes, défia Zeus ou Hadès et Thanatos. Pour le punir, il fut condamné à faire rouler éternellement, dans le Tartare, un rocher jusqu’en haut d’une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet.
Cette œuvre, exposée au Salon de 1819 et commandée par Louis XVIII, appartient à une série de quatre dessus de portes dont un a disparu et dont les autres sont conservés au Louvre (Ixion dans le Tartare) et au musée des Augustins à Toulouse (Les Propoétides changées en rocher). Abel de Pujol, qui a retenu les leçons de David, place le spectateur au plus près du drame et témoigne d’un sens aigu du dessin et de la composition. Le roi déchu vit son enfer, prend un dernier appui, s’arc-boute et parvient au sommet de la côte. Dans un horizon de flammes, sa terrible pierre, grise comme cendre, peut enfin atteindre le repos. Mais dans l’ombre, sa main qui parait attirée par une force invisible, lâche prise. Il est homme habile et souple, encore sûr de ses forces. Mais que peut-il contre une vengeance invisible à ses yeux ? La voilà jeune et implacable Méduse, les yeux imbibés de sang, le front ceint de serpents et le corps verdâtre enveloppé de son voile de cruauté. C’est pour elle que le peintre nous a convoqué.
Dépôt du musée du Louvre en 1872.
Cette oeuvre n’est pas présentée de façon permanente.