Télécran de La Grande Odalisque
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Stéphane Lallemand a fait don de cette oeuvre au musée.
Entre 1989 et 1993, l’artiste entreprend de recréer environ cent cinquante œuvres d’art (et images pornographiques !) sur Télécrans, ces jouets d’enfants inventés quarante ans plus tôt qui permettent de tracer des dessins à l’aide de deux boutons latéraux déplaçant un curseur-marqueur. Parmi elles figurent dès 1989 La Grande Odalisque(1989) et Le Bain turc, une seconde version du célèbre tondo datant de 1992. Après avoir sculpté des poutres de sapin, des blocs de grès ou de béton coulé, l’artiste accepte volontiers, voire recherche, le caractère possiblement éphémère de ses productions. Avec leur apparence dérisoire, ses œuvres nient la sacralité afférente aux chefs-d’œuvre qu’elles reformulent et se plaisent à contredire l’idée de pérennité qui devrait leur être attachée. Sur le mode de la provocation, Lallemand teste ou, plutôt, responsabilise spectateurs, galeristes et collectionneurs : car, un Télécran en main, le moindre geste brusque ou inadapté suffit à détériorer irrémédiablement son œuvre. En réalité, l’artiste a bloqué le traceur et les boutons et vidé l’objet de son sable, ce qui rend l’œuvre transportable et présentable malgré son apparence fragile.