Théière au lion
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Soigneusement polie afin d’obtenir une surface satinée , cette théière ovoïde est destinée au marché chinois. Elle ne possède pour tout décor qu’un lion (shi) dont la patte avant gauche repose sur une sphère mobile. Il n’y a pas de lion en Chine, mais une espèce asiatique existe, presque disparue de nos jours, que l’on trouvait jadis du Moyen-Orient jusqu’en Inde. L’animal, ou sa peau, a fait l’objet de cadeaux et de tributs au cours des siècles. Devenu très populaire, il fut associé au Bouddha et gratifié de pouvoirs magiques. Gardiens des tombes, des palais et des temples, le lion et la lionne sont toujours représentés dans une attitude menaçante, crocs en évidence, afin de repousser les démons et les mauvais esprits. La sphère placée sous la patte du mâle, alors qu’il s’agit d’un lionceau dans le cas de la femelle, peut être interprétée de diverses manières en fonction du contexte, perle de pureté, joyau de la loi, universalité du pouvoir impérial, mais aussi œuf de lion… Une légende prétend en effet que les lionceaux naissaient dans des œufs sphériques, qui éclosent lorsque le mâle les fait rouler avec sa patte, comme s’il jouait avec eux. La position du lionceau sous la patte d’une lionne s’explique par une autre partie de la croyance, l’adulte nourrissant le petit par l’intermédiaire de cette patte.