Théière montée en étain
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L’objet est habillé d’un réseau d’étain composé de motifs moulés puis soudés à la monture de la base et du col. Ce réseau montre sur les côtés le caractère shou (longévité), ainsi que des chauve-souris dont le nom, fu, est synonyme de « bonheur ». Le bec en étain représente la tête inversée d’un éléphant, xiang, qui est aussi un animal de très bon augure. Dans le couvercle revêtu d’étain, est incrustée une sapèque de l’empereur Guangxu, qui ajoute sa propre symbolique au caractère votif du décor. La sapèque, pièce de monnaie percée d’un trou carré, en vigueur depuis la dynastie Qin (221-206 av. J.C.) jusqu’à la fin de l’empire en 1911, est l’image de la plénitude, de la chance, et bien entendu de la richesse. L’ensemble forme un souhait de bonheur et de longévité, complété par les vertus de l’éléphant et de la sapèque contre le malheur.
Ces théières semblent avoir été fabriquées en grand nombre autour de 1900. Si les grès sont de Yixing, les montages métalliques ont été ajoutés par les ateliers de cités portuaires. Une autre théières, dont les motifs d’étain représentent des dragons, porte la marque d’une firme étrangère du nom de Shi Ping et basée à Shanghai . Un pot à eau chaude, conserve l’étiquette de la Tung King Shun Factory de Weihaiwei, port loué par la Chine à l’Angleterre de 1898 à 1930. On sait que cette firme faisait fabriquer à Yixing des services à thé de composition européenne, et les montait en étain pour une clientèle britannique, voire chinoise mais occidentalisée.
Sceau figuratif : fleur de prunier