Tu Marcellus eris
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
L’histoire de cette œuvre est des plus complexes. Commandée par le général Miollis, gouverneur français à Rome, pour sa résidence de la villa Aldobrandini, la peinture est revendue à Francesco Borghèse avant qu’Ingres lui-même ne la rachète en 1835. En 1868, la peinture entre au musée mais singulièrement ruinée. Peu avant sa mort, Ingres entreprend en effet d’en corriger certains aspects qui ne le satisfont pas mais laisse l’ensemble inachevé. Jean Pichon, un de ses élèves, en réintègrera finalement les parties manquantes alors même que la toile se trouve déjà aux Augustins.
La scène présente Virgile, sur la gauche, tenant le manuscrit de l’Enéide déroulé. L’Empereur Auguste et sa sœur Octavie lui font face. Cette dernière s’évanouit lorsque le poète prononce les mots de « Tu Marcellus eris », rappelant son fils mort assassiné. Enfin, assise à côté d’eux, voici Livie, épouse d’Auguste et probable commanditaire du meurtre.
L’influence du néo-classicisme de David – David, dont Ingres fut l’élève après avoir fréquenté l’Académie des beaux-arts de Toulouse – est ici particulièrement remarquable.
Les musées royaux des beaux-arts de Bruxelles conservent un tableau de même sujet et de composition très proche, peint par Ingres autour de 1820.
© Musée des Augustins, Victor Hundsbuckler.