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Fiche Œuvre

Un miroir piriforme

Un miroir piriforme © Tous droits réservés
Chronologie
Fin du IVe siècle avant J.-C.
Collection
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Un miroir piriforme sur manche en soie, gravé au revers

Provenance inconnue
Fin du IVe siècle avant J.-C.

Tout au long de leur histoire, les Étrusques se sont nourris d’influences culturelles issues de la Méditerranée orientale qu’ils ont su combiner à leurs propres traditions comme en témoignent leurs créations artistiques.
Passés maîtres dans l’art de la statuaire en terre cuite, les Étrusques étaient aussi d’habiles métallurgistes.
Les miroirs en bronze gravé peuvent être considérés comme leur production la plus caractéristique. On en connaît aujourd’hui plus de 3000 conservés dans des musées ou des collections particulières qui témoignent de l’étruscomanie des XVIIIe et XIXe siècles.
Destinés à une riche clientèle féminine, ces miroirs, dont la forme était obtenue dans un moule, comportaient une face polie, dans laquelle les belles étrusques pouvaient se mirer, et un revers orné d’un décor gravé à la pointe. Les plus anciens, apparus à la fin du VIe siècle avant notre ère, sont munis d’une soie, sorte de languette fondue avec le disque qui s’insérait dans un manche en bois ou en ivoire. Ce procédé, certainement assez coûteux, fut ensuite remplacé par des manches massifs, moulés avec le disque et ornés d’une tête de biche ou de bélier.
L’iconographie des miroirs, très variée, correspond aux exigences de la clientèle étrusque. Des scènes de la vie quotidienne figurant des dames à leur toilette ou se parant de bijoux côtoient des scènes mythologiques où les récits légendaires grecs se mêlent aux mythes locaux.
Certaines scènes se répètent presque à l’identique d’un miroir à l’autre indiquant l’existence de motifs de prédilection reproduits à l’aide de modèles ou de cartons. On note une forte présence de figures ailées, sans doute due au fait que la courbure des ailes épouse parfaitement le contour du disque.
Très souvent, des inscriptions identifient les personnages, comme sur le miroir du musée Saint-Raymond où le nom du devin Calchas est gravé à droite d’un vieillard ailé et à demi dévêtu. Les ailes le rattachent au monde divin tandis que son pied, posé sur un rocher, situe la scène en extérieur.
La comparaison des décors et de la gravure de ces miroirs ont permis d’identifier des ateliers tels ceux de Vulci et de Volsinies, considérés comme les centres de production les plus importants. Ces ateliers furent toutefois concurrencés par ceux de Préneste, une cité latine de la région de Rome entrée très tôt dans l’orbite culturelle étrusque, d’où pourrait provenir le miroir du musée Saint-Raymond.

À découvrir ici
Musée Saint-Raymond, Musée archéologique

Musée Saint-Raymond

Toulouse | 31
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