Verseuse
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Numéro d’inventaire
La chaînette d’argent qui relie le couvercle à l’anse indique que l’objet fut importé en Europe, sans doute au début du XVIIIe siècle. Plutôt qu’une théière, étant donné l’étroitesse de l’ouverture et la faible contenance, il peut s’agir d’une verseuse à alcool, mais aussi d’un objet votif offert aux candidats prêts à passer les examens impériaux, en guise de bon augure.
Le décor décline un thème classique, formant une métaphore de la réussite des étudiants qui accèdent aux plus hautes fonctions de l’administration civile ou militaire après avoir franchi les trois degrés de l’examen. Le conte pour enfants qui est à la base de cette analogie dit qu’au printemps, les carpes de la mer orientale remontent le fleuve jaune jusqu’à Longmen, la Porte du Dragon, où l’empereur céleste leur fait passer une épreuve. Celles qui parviennent à franchir la porte sont récompensées en étant métamorphosées en dragon. Les autres doivent repartir vers la mer en attendant l’année suivante. Ici, une carpe bondissante forme l’anse, tandis que le bec verseur est une tête de dragon signifiant la réussite à l’examen et la transformation de l’étudiant en haut fonctionnaire et en mandarin. D’autres carpes s‘agitent dans les flots tumultueux qui animent la surface. Ce poisson, signe masculin, symbolise le courage et la persévérance.
Monture européenne, vers 1700