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L’association
Occitanie Musées est le réseau des professionnels de musées d'Occitanie. L'Association regroupe les professionnels des musées et des établissements à but culturel et patrimonial de la région Occitanie. Elle fédère plus de 200 professionnels dans tous les domaines d'activités des musées (direction, conservation, médiation, documentation, régie...). L'Association est une section régionale de l’AGCCPF, Association nationale des conservateurs et des professionnels des musées et des patrimoines publics de France.
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Édito

Menus de fêtes !

La Gastronomie : tout un art !

Parmi les valeurs bourgeoises du 19e siècle, la nourriture occupe une place privilégiée : l’élégance des manières de table et l’éclat des dîners d’apparats signent l’appartenance à l’élite. Ce siècle est productif dans le domaine de la littérature gastronomique. Les professionnels écrivent des livres de recettes pour leurs confrères et à l’usage du public, sans oublier la presse. La cuisine devient un tel centre d’intérêt qu’elle inspire des philosophes, des poètes, des polémistes, des gastronomes désireux de raconter leurs souvenirs. Tous les romanciers, de Balzac à Zola, insèrent dans leurs œuvres de « savoureux » paragraphes. Les artistes peignent les dîners et illustrent des menus, tandis que les caricaturistes et pamphlétaires ne se privent pas de rire de ce culte de la table.

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Salle du banquet offert à LL. MM. l'Empereur et l'Impératrice, à la préfecture de Brest. D'après une photographie de M. Bernier, estampe de Jules Worms, dans l'Illustration, 1858, Bibliothèque nationale de France

Le menu est servi !

Le menu du repas, rédigé à la main (comme le menu avec les violettes de 1918) ou imprimé, posé devant chaque assiette ne vise-t-il pas à protéger le convive contre toute perte de mémoire ? La date, le lieu, l’évènement et la succession des plats lui sont ainsi rappelés. Aujourd’hui, ces pratiques peuvent sembler d’un autre âge toutefois l’usage de ce support, désormais réservé aux « grandes occasions », perdure toujours.

A la Belle Époque …

Le menu imprimé, apparaît réellement dans sa présentation actuelle sous la Restauration (1814-1830) et atteint son apogée au cœur de la « Belle époque » (1871-1914). L’impression typographique du document s’enrichit alors d’ornements propres à cette période faite d’insouciance et de joie de vivre.

Menu du banquet du Congrès de la Pâtisserie Française, 3 sept. 1913

Au menu : la caricature !

Le menu utilise également l’art de la caricature ou du dessin humoristique. Certains artistes, dont le talent fut reconnu par la suite, choisissent, en début de carrière, ce support comme mode d’expression.

Menu des Arrondissements Exploitation Sud-Ouest SNCF, 1 juil. 1951
Menu de noces, Hôtel du Nord, Vaour, 30 juin 1951

Banquet(te) de restaurant

A partir de 1880, le foisonnement de la vie associative fait apparaître un document nouveau : les menus de banquets. Si les sociétés savantes, les sociétés de bienfaisance et amicales de toutes sortes peuvent organiser de telles réunions, c’est qu’elles ont désormais à leur disposition des restaurants correctement équipés.

Tout est dans le menu …

La conservation des menus nous apporte des éléments de réponse, révèle le formidable appétit de nos grands-parents et leur impressionnante capacité digestive …

La plupart des menus se ressemblent et comprennent : potage, charcuterie, poisson, viande en sauce, viande rôtie, légumes, dessert. Ce qui évolue d’un menu à l’autre, c’est la quantité des plats et la finesse des mets. En résumé, les produits présents dans les banquets de « haute cuisine » sont :

  • Poisson : saumon, turbot, sole, langouste, écrevisse.
  • Viandes : filet de bœuf, perdreau, faisan, chevreuil, gibier divers.
  • Légumes : petits pois, cèpes, asperges, artichauts.
  • Le dessert comprend toujours une bombe glacée.
  • Vins : bordeaux, bourgogne, champagne.

Les menus « moins raffinés », bien qu’ils puissent contenir un ou deux mets de haute cuisine, proposent : truite, volaille, choux de Bruxelles, haricots verts, pommes de terre. L’accent est davantage mis sur la qualité et la rareté du produit lui-même que sur une façon originale de l’accommoder.

Bien que quelques recettes soient devenues mystérieuses (à la Sully, à la Turgot, sauce Marguery…), la plupart d’entre elles sont encore connues de nos jours mais délaissées par la « haute cuisine » actuelle : sauce financière, sauce madère, mayonnaise, sauce marengo, …

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La référence à une région permet de donner un label de qualité, à renforcer la noblesse du produit. On trouve ainsi au fil de ces menus : truite de l’Ariège, grives de Camarè …  Comme pour les produits, les recettes traditionnelles régionales, mêlées à des recettes « raffinées », sont à l’honneur dans ces menus: à la Périgord, à la provençale, croûte toulousaine, petits pois à la moissagaise, bombe quercynoise, cassoulet de Castelnaudary…

Menu de banquet de la Société Ingres, l’amicale des Tarn-et-Garonnais résidant à Paris
Menu du centenaire de la naissance de l’écrivain Mary-Lafon, Lafrancaise, 26 juin 1910
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Découvrez l'exposition "Tous à table : le repas de fête en Occitanie"

Cette page fait partie de l’exposition numérique « Tous à table : le repas de fête en Occitanie », réalisée par le réseau des professionnels de musées en Occitanie, Occitanie Musées.

Plongez dans les différents chapitres de l’exposition  :

Les musées et établissements participants

Le réseau des professionnels des musées d’Occitanie, Occitanie Musées, remercie chaleureusement les établissements ayant participé à l’élaboration de cette page :

Nous remercions également l’Institut Occitan de l’Aveyron pour sa contribution