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Fiche artiste

Augustus Saint Gaudens

Artiste
Augustus Saint Gaudens
Naissance
01/03/1848, Dublin (Irlande)
Décès
03/08/1907, Cornish (New Hampshire)
Nationalité
américaine
Activité
sculpteur
À propos de l’artiste

Augustus Saint Gaudens est le plus grand sculpteur américain de la fin du XIXè siècle et le maître de la renaissance de la sculpture américaine.
Il est né à Dublin (Irlande) le 1er mars 1848, de Mary Mac Guiness et de Bernard Honeste Saint Gaudens, natif d’Aspet, village du sud de la Haute-Garonne, dans le piémont pyrénéen.
Bernard, compagnon cordonnier, son tour de France achevé, tenta sa chance en Irlande où il rencontra sa femme dans une fabrique de chaussures.
L’année de la naissance d’Augustus, la famille émigre aux USA. D’abord à Boston, puis à New York.
Dès l’âge de 13 ans, le jeune Augustus entre dans les ateliers des graveurs de camées d’origine française, Louis Avet et Jules Le Brethon à New York.
A 16 ans, il part pour Paris où ils se forme aux Beaux-Arts, dans l’atelier de sculpture de François Jouffroy de 1867 à 1870.
A 19 ans, il réalise son premier bronze, un buste de son père.
Avec la guerre de 1870, les ateliers ferment en France. Augustus Saint Gaudens est obligé de mettre fin à ses études.
Il part à Rome où il travaille 5 ans en tant que graveur de camées.
C’est la qu’il réalise sa sculpture Hyawatha, représentant un jeune indien assis.
En 1875, il rentre aux États Unis et participe à la fondation de la Society of American artists.
Il rencontre les architectes Stanfort White et Charles Mac Kim avec qui il réalise de nombreux programme décoratifs.
Il rompt avec la sculpture traditionnelle et le classicisme de la jeune sculpture américaine. Ses sculptures sont conçues en liaison avec un lieu et avec leur socle. Augustus Saint Gaudens utilise beaucoup le bronze et rompt avec la taille directe du marbre.
En 1876, il reçoit sa première commande publique par la ville de New York : un monument à la gloire de l’Amiral Farragut.
De 1877 à 1880, il retourne à Paris et réalise de nombreux bas-reliefs. Il séjourne aussi en Italie et reçoit notamment l’influence de Pisanello (XVIe siècle).
En 1880, il est membre du jury international de l’Exposition universelle de Paris.
En 1881, il est élu président de la Society of American artists.
En 1882, il participe au chantier de la villa Vanderbilt à New York.
C’est en 1884 que lui est passée la commande pour le Shaw memorial qu’il mettra 14 ans à réaliser,en partenariat avec Mac Kim, qui traitera le socle. Le colonel Shaw était mort en 1863, au milieu de son régiment, le premier composé de soldats noirs.
En 1885, le sculpteur achète un domaine à Cornish, dans le New Hampshire qu’il baptise Aspet, du nom du village de ses ancêtres commingeois.
En 1886, il reçoit la commande de l’Adams memorial, monument sur lequel il travaillera jusqu’en 1891. Élevé à la mémoire de Marian Hooper, épouse suicidée d’Henry Adams, célèbre historien américain. Ce monument est une œuvre majeure de l’artiste ; inspirant le recueillement, le sculpteur s’est détaché de la représentation de la défunte.
Parallèlement, Augustus Saint-Gaudens travaille à une Diane, girouette destinée au plus grand monument de New-York, la tour du Madison Square Garden. Pour cette statue, son seul nu, il travaille avec Stanfort White. La statue sera déposée en 1925, après un incendie. Elle est conservée au Metropolitan museum de New York.
De 1892 à 1903, Augustus Saint Gaudens réalise un monument à la gloire du général Sherman. C’est une statue équestre en bronze doré, précédée par une victoire ailée ; grande œuvre, pour laquelle il recevra un prix.
En 1894, il réalise la deuxième version de la Diane.
En 1897, il s’installe à Paris dans un atelier et se rend à Aspet, ville natale de son père, en Haute-Garonne.
L’ État français lui achète l’Amor Caritas, bas relief conservé aujourd’hui au musée d’Orsay.
En 1900, il s’installe définitivement dans sa propriété de Cornish qui abrite un atelier et un jardin d’artistes.
En 1900, il reçoit le grand prix du salon de l’Exposition universelle pour le monument édifié en l’honneur du général Farragut.
En 1905, le président Théodore Roosevelt lui commande les pièces de 10 et 20 $, ornées respectivement d’un aigle sur un branchage et d’un profil d’indien ; et d’un aigle volant et d’une allégorie de la liberté.
Le 3 août 1907, l’artiste meurt des suites d’un cancer dans son domaine d’Aspet à Cornish.
En 1908, a lieu la première rétrospective de son œuvre au Metropolitan museum de New York.
En 1932, la ville de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) édifie un monument à la gloire du sculpteur. Il représente le buste du sculpteur, en bronze, couronné par les allégories de l’Amérique et de la France, réalisé par le sculpteur Pierre Feitu. Ces statues sont déposées en 1943.
1953, Homer Saint Gaudens, le fils de l’artiste, en visite à Saint-Gaudens dépose certainement à cette occasion, le médaillon à Robert-Louis Stevenson conservé au musée de Saint-Gaudens.
© Marie-Laure Pellan