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Fiche artiste

Marguerite (née Victorine) Ymart

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Artiste
Marguerite (née Victorine) Ymart
Naissance
1864, Castres
Décès
1953, Toulouse
Activité
Peintre
À propos de l’artiste

Marguerite Ymart (née Victorine) reste une artiste rare, dont les bouquets et natures mortes cultivent tard dans le siècle des mises en scène savantes, servies par une touche « impressionniste ». Victorine Ymart naît à Castres dans un milieu modeste, d’un père ouvrier brassier et d’une mère sans profession. La formation et la première partie de la vie restent une énigme. L’enfant a peut être bénéficiée de l’enseignement dispensé aux cours municipaux de dessin de la cité tarnaise. Il n’est pas non plus exclu de penser à un apprentissage dans un atelier privé
toulousain, comme chez Jules de Lacger (Castres 1815 – Toulouse 1887), illustre compatriote devenu professeur à l’école municipale des Beaux-Arts.

À partir du milieu des années 1880 la vie de la jeune femme se confond avec celle du peintre toulousain Henri Rachou (Toulouse 1855-1941), neveu de Jules de Lacger. L’artiste est l’élève durant quatre années du grand Léon Bonnat. Le toulousain permet à son ami Henri de Toulouse- Lautrec de rejoindre ce prestigieux atelier. Les deux hommes sont proches au point de partager le même logement à l’été 1885. Victorine semble unie à ce duo. Sa première adresse parisienne connue est à Montmartre au 22 rue Ganeron porte G, local où loge précisément Henri Rachou depuis 1881… Les notices des salons auxquels elle participera plus tard la qualifieront toujours d’élève de M. Rachou, parfois aussi élève de Toulouse-Lautrec. François Gauzi évoque à quelques reprises la jeune femme dans ses souvenirs et relate ses échanges avec Lautrec, qui lui aurait conseillé d’abandonner la cuisine pour la peinture.

Cette dernière traverse ces premières années dans l’ombre du prolixe Rachou qui se rêve alors une carrière parisienne. Sa personnalité
émerge enfin au printemps 1892 sous le nom d’artiste de Marguerite Ymart, à l’occasion d’une première participation au salon des Indépendants (où elle expose régulièrement jusqu’en 1896). Au menu, déjà, de fines natures mortes. Marguerite est également présente aux expositions de l’Union Artistique à Toulouse, entre 1892 et 1897,où ses mises en scène de bouquets sont remarquées : dahlias, chrysanthèmes, capucines, bleuets, pavots et phlox. Mêmes items exposés à la Société des Amis des Arts de Pau entre 1897 et 1912. Le journal La Dépêche ouvre à Toulouse les portes de son célèbre hall pour des expositions collectives en 1899 et 1900. Henri Rachou qui y participe semble proche d’Arthur Huc, directeur du quotidien, amateur d’avant-gardes et collectionneur averti. L’homme est d’ailleurs témoin au mariage d’Henri Rachou et « Marguerite » Ymart, à Toulouse, le 17 avril 1905. A son côté, Edmond Yarz, qui co-dirige avec Rachou depuis 1901 le musée de Toulouse (Augustins). On reste très surpris par la mention « sans profession » réservée à l’épousée dans l’acte… Avec ce nouveau statut Paris s’éloigne. La vie du couple se recentre sur Toulouse et la très originale villa néo-gothique construite par Henri Rachou, 3 allée du Busca.

Depuis 1906 Henri Rachou préside également aux destinées de l’école des Beaux-Arts de la ville. Marguerite Ymart de son côté, plus en retrait, continue de peindre et d’exposer une peinture qui plaît et se vend. Les galeries toulousaines font désormais la part belle à Mme Rachou : chez Lapeyrouse (1909), Jauvert et Alet (1919), Gasset-Ousset (1926) et Chappe-Lautier(1929).

Les natures mortes et fleurs peintes de Marguerite Ymart séduisent autant par la finesse de la touche et un sens aigu du rendu des matières, que par leur compositions très étudiées, où se mêlent souvent les objets de la collection de son époux.

Sélection d’œuvres

Bouquet de fleurs rouges

Marguerite (née Victorine) Ymart
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Nature morte au vase de roses blanches et belette sculptée

Marguerite (née Victorine) Ymart
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