Titan
Chronologie
Technique
Dimensions
Statut administratif
Numéro d’inventaire
La Fontaine au Titan de Jean-Antoine Injalbert trouve son origine à Rome, dans l’un de ses travaux d’étudiant, Le Génie dominant le monde. Convaincu de tenir là un sujet original, à l’image de la fougue créatrice qui l’anime, le sculpteur biterrois remanie sa figure des années durant. Grand admirateur de Pierre Puget (1620-1694), sculpteur baroque français, Injalbert puise dans l’art de ce « Michel-Ange français » pour modeler la puissante musculature du Titan. Alors que l’Académie refuse l’œuvre comme troisième et dernier envoi de Rome, Injalbert décide d’en offrir une version à Béziers en 1884 et travaille dès lors au projet d’une fontaine monumentale dans le goût italien qui sera installée au Plateau des Poètes (classé Monuments historiques en 1995). A l’instar de La Porte de l’Enfer de Rodin, La Fontaine au Titan est la somme d’une multitude de figures emblématiques de son art, qui trouvent peu à peu leur autonomie propre. C’est le cas du Titan, dont on retrouve ici plusieurs versions, mais aussi de L’Enfant au mascaron pour lequel de nombreuses figures sont déclinées et présentées pour elles-mêmes. Au sommet de cette fontaine monumentale, on aperçoit le géant Atlas portant le monde sur ses épaules, la planète Terre. Ici, nous avons l’esquisse en plâtre patiné servant de modèle pour le final en bronze. L’inauguration, en 1894, de ce monument phare de la ville signe l’une des plus belles réussites du sculpteur.