Sous le fil. L’art tissu des collections de Daniel Cordier et des Abattoirs
Du 31 octobre 2020 au 22 août 2021
De 12h à 18h
jeune public
Infos pratiques
12h-18h, mercredi à dimanche
Tarifs
Plein tarif : 8 €
Lieu
les Abattoirs, Musée – Frac Occitanie Toulouse
76, allées Charles-de-Fittes
31300 Toulouse 05 34 51 10 60
Pour la première fois aux Abattoirs, une exposition se consacre exclusivement au tissu sous toutes ses formes : tissé, cousu, tendu, coupé, déchiré, détourné, brodé, peint, façonné, designé, porté, etc. Elle associe une vingtaine de tissus historiques réalisés par des artistes inconnus de tous les continents à des œuvres d’une quarantaine d’artistes contemporains qui ont exploré les matériaux et les stratégies de l’artisanat et de l’industrie du vêtement.
Parmi eux, certains, et surtout certaines, se sont réapproprié des techniques du fil ayant une longue histoire, telles que le tissage ou la couture, pour expérimenter des formes nouvelles. En s’appuyant sur des savoirs dits féminins, artisanaux et domestiques, parfois pauvres, ces œuvres sont souvent marquées par l’engagement, celui de sortir des normes classiques des Beaux-arts, de s’affranchir des codes sociaux et de s’affirmer en faisant la part belle à toutes les identités, de genre (féminin, queer, etc.), d’âge et de lieu.
Outre une soixantaine d’œuvres de la collection des Abattoirs, dont des acquisitions récentes, cette exposition permet d’offrir un regard exceptionnel sur des pièces rares, parfois d’une très grande fragilité, grâce à l’incroyable collection rassemblée par Daniel Cordier, à qui ce projet est dédié, collection donnée au Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou et déposée aux Abattoirs depuis leur ouverture.
Ainsi ce voyage artistique se clôt-il par un accrochage monumental de murs de tissus où s’entremêlent des pièces du monde entier, depuis le XIXe siècle jusqu’à l’époque moderne et contemporaine. L’utilisation et la présentation de modes de production artis- tique humbles et marginalisés, à l’exemple des Boros japonais réalisés dans une période de grande pauvreté agraire, remettent en question la hiérarchie habituelle des arts et écrivent un récit qui célèbre les créateurs dans la diversité de leurs milieux, de leurs continents et de leurs savoirs.