Jean-Antoine Houdon
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La carrière de ce sculpteur coïncide avec l’avènement du mouvement des Lumières, positionnant au centre de toute réflexion la raison. Alors que l’individu prend de plus en plus d’importance dans les consciences et la vie publique, Jean-Antoine Houdon imprègne son art de ces nouvelles conceptions dont il traduit la large influence en mettant l’accent sur l’étude scientifique de l’anatomie, ou en utilisant des masques, mortuaires ou pris sur le vif, pour exécuter des portraits, donnant sa préférence aux formes naturelles.
On note d’ailleurs dans l’œuvre de Jean-Antoine Houdon plusieurs portraits sculptés de protagonistes de cette période des Lumières.
Alors qu’il suit des études à Paris, où il reçoit en 1761 le Premier Prix de l’Académie royale de peinture et sculpture, et à Rome, où il étudie de façon intensive et copie les sculptures de l’Antiquité classique, le jeune sculpteur suit également les cours d’un chirurgien dans le but d’apprendre l’anatomie humaine en disséquant des cadavres et en modelant le système des os et des muscles du corps.
En 1768, lors de son retour à Paris, Jean-Antoine Houdon considère que le rôle de l’artiste consiste à représenter ce qu’il voit, de manière précise mais sélective, pour ennoblir son sujet en dégageant ce qu’il y a de plus significatif dans son modèle. En somme, le plus beau est le plus naturel.
Après la Révolution française, les commandes du sculpteur diminuent, et sous l’Empire, période durant laquelle il reçoit plusieurs commandes officielles, il adapte son style au goût impérial.
Toutefois, l’atelier du sculpteur restera un lieu de pèlerinage pour tous les artistes et collectionneurs de son temps.
Bibliographie:
Houdon : sculpteur des Lumières : 1741-1828, Musée national du Château de Versailles, 1er mars-31 mai 2004. Paris : Réunion des musées nationaux ; Versailles : Château de Versailles, 2004.