Sculptures romanes
Le Roi David et ses musiciens
AnonymeLa Mort de saint Jean-Baptiste
AnonymeL’Arrestation
AnonymeSirène se coiffant – La Chasse à l’ours
AnonymeLe Roi David accordant sa harpe
AnonymeSaint André
GilabertusLe fonds de sculptures romanes du musée des Augustins est sans conteste l’un des plus riches au monde. Il rassemble des œuvres pour l’essentiel toulousaines, provenant des trois principaux édifices religieux romans que comptait la ville – le monastère Notre-Dame de la Daurade, la basilique Saint-Sernin et la cathédrale Saint-Etienne – et témoigne de l’importance du foyer culturel qu’abrita la capitale languedocienne au XIIe siècle.
Ces œuvres sont aujourd’hui présentées au rez-de-chaussée de l’aile occidentale construite au XIXe siècle par l’architecte Denis Darcy sur des plans d’Eugène Viollet-Le-Duc, dans une salle rendue depuis 1996 à son ampleur originelle.
Les chapiteaux s’y déploient largement sur des supports métalliques en forme de fût de colonne. L’ensemble des sculptures est réparti en sept sections comprenant les trois ateliers de la Daurade et les sculptures du monastère (qui n’ont pas été précisément localisées en son sein), la basilique Saint-Sernin, la cathédrale Saint-Etienne et, dans le hall d’entrée, les sculptures languedociennes.
L’exceptionnelle cohérence d’une telle collection est malheureusement le fait du vandalisme post-révolutionnaire qui, s’exprimant par la spéculation immobilière, suivit la loi de nationalisation des biens de l’Eglise, ne laissant à Toulouse de monuments romans en place que la basilique Saint-Sernin et l’église Saint-Pierre-des-Cuisines.
C’est à l’action salvatrice de l’archéologue Alexandre Du Mège que l’on doit, au début du XIXe siècle, au moment où le romantisme réhabilitait l’art médiéval, la quasi-intégralité de la collection. Ces sculptures, rescapées pour la plupart du démembrement des trois cloîtres romans toulousains, ne sont pourtant qu’une infime partie d’une réalité architecturale bien supérieure à ce que nous connaissons.
Les quelques sculptures languedociennes provenant des cloîtres de Saint-Pons-de-Thomières (Hérault), de Narbonne (Aude), de Lombez (Gers) et de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) ajoutées à celles de Mancioux (Haute-Garonne) et d’Oo (Haute-Garonne) attestent que les efforts d’Alexandre du Mège s’étendirent aussi aux pourtours du foyer toulousain témoignant, pour certaines d’entre elles, du rayonnement de celui-ci.