Nicolas Bachelier
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Surnommé un peu pompeusement « le Michel-Ange toulousain » car il fut lui aussi, mais plus modestement, un artiste universel : sculpteur, architecte et ingénieur, Nicolas Bachelier a été la personnalité artistique dominante de la ville au XVIe siècle. Il fut l’un des artistes attirés par les chantiers toulousains de cette période.
Né en 1500 à Arras, alors ville des Pays-Bas espagnols, on ne sait rien sur la formation de Nicolas Bachelier. Sa connaissance de l’art antique était-elle livresque ou bien avait-il fait un séjour en Italie ? Il apparaît pour la première fois à Toulouse dans un acte notarié de janvier 1532 relatif au retable de l’Assomption de la cathédrale Saint-Étienne ; il y est qualifié de « lapicida oriundus ville Arracensis » et, un peu plus loin, « de la ville d’Arras en Picardie, natif et à présent tailheur de pierre à Tolose ». On le suit ainsi régulièrement dans les documents d’archives jusqu’à sa mort, en 1556.
Après avoir abusivement attribué au « Michel-Ange toulousain » tout ce qui s’était fait de beau dans la ville au XVIe siècle, après avoir ensuite, par réaction, nié jusqu’à l’existence de Bachelier, on a pu établir à peu près la liste de ses œuvres.
A l’hôtel de Bagis, rue de la Dalbade, la porte monumentale de la cour intérieure avec ses atlantes (1538), le retable de la Conception à Notre-Dame de la Daurade (1542-1544), le retable du maître-autel de Notre-Dame de la Dalbade (1544-1545), la porte de la Commutation au Capitole (1546) transportée plus tard au Jardin des Plantes, la porte du Collège de l’Esquile, rue du Taur (1555), la conception de l’hôtel particulier du riche pastelier Pierre d’Assézat (mais non sa réalisation, puisque Bachelier mourut en 1556, un an après la signature du bail à besogne). Il aurait aussi participé à d’autres travaux comme le château de Saint-Jory et la première pile du Pont Neuf ; il aurait même, plus d’un siècle avant Riquet, travaillé sur le projet du Canal des Deux-Mers…
Une des œuvres maîtresses de Nicolas Bachelier reste sans nul doute le retable du maître autel de Notre-Dame de la Dalbade, dont il ne subsiste malheureusement que quatre reliefs, conservés au musée des Augustins de Toulouse.
(c) Musée des Augustins, Céline Roques.