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Fiche Œuvre

Buste de Clément Marot

Buste de Clément Marot © Tous droits réservés
Artiste

Jean Turcan

(1846 Arles - 1895 Paris)
L’artiste
Chronologie
1888
Technique
Moulage, plâtre patiné
Dimensions
90 cm x 64 cm
Numéro d’inventaire
Ca.2.106
Collection
Sculpture XIXe-XXe siècle
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Né, selon les sources orales, à Cézac à quelques kilomètres de Cahors, Clément Marot est le fils du rhétoriqueur Jean Marot. Celui-ci obtient une place à la cour de Louis XII grâce à son talent de poète, dans la tradition médiévale des «Grands Réthoriqueurs», dont la poésie est essentiellement fondée sur des acrobaties verbales. Il continuera de chanter en vers et en prose les campagnes italiennes à la cour d’Anne de Bretagne puis de François Ier. Il enseigne à son fils son savoir lui ménage d’utiles protections. Cette influence médiévale restera sensible chez Marot fils dans la forme de certains textes: rondeau, chanson, ballade.

Son père le destine à la «basoche» et le fait entrer en tant que clerc chez un procureur de la chancellerie.
Mais, attiré par la vie de cour, Marot devient page du seigneur de Villeroy dès 1514, et, suivant l’exemple de son père, compose ses propres poésies selon les règles du temps (Le Temple de Cupido [1515], l’Épître de Maguelonne, l’Épître du Dépourvu [1519]).
En 1518, grâce à quelques poèmes de circonstance bien tournés, Clément Marot est attaché au service de Marguerite d’Angoulême Navarre, soeur de François Ier en tant que valet de chambre et dès lors bénéficie également de la protection de François Ier. Alors commence pour lui une période heureuse, à peine troublée par quelques incartades, car il garde toujours une indépendance totale.
Ainsi, à la suite de dénonciations, il est incarcéré au Châtelet en 1526 pour avoir mangé du «lard en Carême». Il affirme son orthodoxie dans son Épître à M. Bouchart, en contant avec brio la fable du lion et du rat écrite à son ami Lyon Jamet pour réclamer son aide.
François Ier le gracie et lui donne la succession de son père, décédé, comme valet de chambre du roi (1527). Libéré, il reprend une brillante carrière de poète courtisan et, entre 1527 et 1534, produit un nombre important de poèmes de circonstances.
Malgré les protections dont il jouit au poste de Poète officiel, il connaîtra cependant deux fois encore les geôles parisiennes: une fois pour avoir délivré un prisonnier arrêté par le guet, puis pour avoir, de nouveau, fait gras. De là, deux épîtres adressées au roi François Ier qui sont des chefs-d’oeuvre d’esprit et d’habileté.

En 1532, Marot publie ses premières oeuvres sous le titre de L’Adolescence clémentine puis, en 1534, La Suite de l’Adolescence clémentine. Le poète est à l’apogée de son talent, ce qui ne le rend pas pour autant plus sage: toujours suspecté de protestantisme, Marot est de nouveau poursuivi en 1532 et c’est cette fois la reine de Navarre qui s’entremet en sa faveur par son intervention indirecte.
Mais, en 1534, à la Sorbonne, au Parlement, injurieux envers la religion catholique, il apparaît comme compromis dans une affaire de placards: cette affaire des placards qui conduit le roi à l’intransigeance, apeure Marot. Il s’enfuit et court les grandes routes. Arrêté à Bordeaux, condamné par contumace à être brûlé, il s’échappe et se réfugie d’abord à Nérac chez sa protectrice, devenue reine de Navarre, puis passe les Alpes et gagne la cour de la duchesse Renée de Ferrare, fille de Louis XII, qui, acquise aux idées des Réformés, s’intéresse à l’évangélisme et en protège les novateurs.
Mais, en 1536, en butte à l’hostilité du duc de Ferrare, Ercole d’Este, Marot se réfugie à Venise. Durant cet exil Marot écrira des épîtres pour solliciter l’autorisation de rentrer en France. François Ier le rappelle, mais lui impose, au retour, à Lyon en 1536, une abjuration solennelle. Il fait alors amende honorable et retrouve la faveur royale ainsi que sa vie à la cour.

Le poète poursuit la grande oeuvre entreprise à Ferrare, la traduction des Psaumes, publiés en 1541. Mais la traduction du Psaume VI de David accentue à son égard les soupçons d’une Église qui entend garder toute autorité sur les textes sacrés et soulève contre lui une nouvelle tempête religieuse. Cette tentative audacieuse, accentuée par la publication, par Étienne Dolet, de L’Enfer provoque la colère des autorités religieuses et judiciaires de la Sorbonne qui le condamne.
C’est, de nouveau, l’exil. Il gagne alors Genève (1542), d’abord, chez Calvin. Mais, là encore, il manifeste tant de liberté que cela le rend bientôt suspect aux protestants rigoristes : il doit s’enfuir derechef et passe en Savoie, à Chambéry, puis à Turin.
Malgré ses protestations de fidélité au roi et son abjuration du protestantisme, Clément Marot meurt en exil, malade, dans la pauvreté le 10 septembre 1544, à Turin.

Cette oeuvre n’est pas présentée de façon permanente.

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Musée Henri-Martin

Cahors | 46
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