L’Espérance
Chronologie
Technique
Dimensions
Numéro d’inventaire
Schedone fut formé à Bologne dans l’atelier du célèbre Annibale Carracci. Il tient une place un peu à part dans la brillante histoire artistique du XVIIème siècle italien, ne se rattachant à aucun courant précis.
Le peintre illustre ici, avec beaucoup de singularité, un sujet rarement abordé dans la peinture de son temps. Au cœur de la composition, la jeune femme n’est pas montrée entièrement, comme le voudrait la tradition des allégories, mais seulement jusqu’au genou, en légère contre-plongée. Cette représentation permet au peintre de donner ampleur et théâtralité à sa figure et d’en offrir une vision assez large.
L’espérance porte la main à son coeur, allusion à son ardent désir d’entreprendre, et tient une ancre, symbole de l’espérance chrétienne, en référence à la parole de saint Paul qui y voyait « l’ancre sûre et ferme de l’âme ».
Contestée aujourd’hui par certains spécialistes de la peinture bolognaise en raison du caractère très particulier de ce tableau, l’attribution à Schedone a été donnée au début du XIXème siècle par le marchand Jean-Baptiste Lebrun, propriétaire de l’œuvre et éditeur d’un célèbre recueil de gravures reproduisant sa riche galerie de tableaux. Cette peinture orne les cimaises des salles des peintures anciennes du musée Ingres grâce à la générosité d’Armand Cambon, ami et exécuteur testamentaire d’Ingres, premier directeur du musée de Montauban auquel il l’offrit.