Urne funéraire
Chronologie
Technique
Numéro d’inventaire
Cette urne funéraire, sans bouchon, est celle de Besenmout; elle fait partie de la donation Gay-Lussac.
Sa panse large porte une ligne de signes hiéroglyphiques peints à l’encre noire. Ce court texte indique d’une part que son ancien contenu, un foie, si la répartition fut faite avec soin, était sous la protection du génie Amset et, d’autre part, que le canope avait été préparé pour le trousseau de « L’Osiris, le prophète de Montou Seigneur de Thèbes, Besenmout, justifié». Les deux premiers signes entrant dans la composition de l’anthroponyme sont en grande partie détruits, mais leurs traces sont suffisantes – bec, jabot et pattes de l’oiseau -ba, fin du signe -sa- pour que la lecture soit assurée.
La facture du vase, la composition de l’inscription et son épigraphie permettent d’affirmer que ce canope provient de la même série que celle déjà connue par les vases de Douamoutef et de Kebehsenouf (musée du Caire). Ce vase a donc pour origine la sépulture collective aménagée de la XXVIe dynastie dans le temple de Deir-el-Bahari, pour les prêtres de Montou : un ensemble qui fut exploité vers 1858 à la fois par Sabatier et Mariette, et qui fournit aussi de belles pièces à divers collectionneurs. Enfin, le numéro 216 porté au crayon sur le vase indique peut-être une acquisition auprès de l’ancienne salle des ventes de Boulaq, puisque de telles indications sont encore visibles sur les canopes du musée du Caire.
Cet objet n’est pas exposé de façon permanente.