Art précolombien
Statuette représentant un personnage richement paré
Culture MayaBouteille en terre cuite Culture Cupisnique
Culture Cupisnique, PérouVase à col à représentation de têtes trophées
Ornement d’oreille en argent
Vase à anse en étrier
AnonymeBol à décor polychrome
AnonymeAu cours du XIXe siècle, l’Amérique draine vers elle de plus en plus d’émigrants venus chercher fortune. Si peu d’entre eux y sont parvenus, beaucoup ont ramené dans leurs bagages des objets ethnographiques ou archéologiques. C’est ainsi, qu’au gré des voyages, des rencontres et des passions, s’est constitué en France un grand nombre de collections américaines.
Parmi eux, un jeune auscitain, Guillaume Pujos semble dès 1879 s’être installé au Chili. Peu d’informations sont parvenues jusqu’à nous concernant sa vie.
Né à Auch le 8 août 1852, nous ne savons rien sur sa famille ou encore sa jeunesse. La date ainsi que la raison de son départ pour l’Amérique reste aussi un mystère. Même si la crise du Phylloxéra provoqua dès 1865 le départ de nombreux Gascons vers l’Amérique Latine, il ne semble pas que cela ait pu l’affecter directement. Il exerçait la profession de tailleur.
Même s’il vécut principalement à Santiago, il voyagea beaucoup sur le continent Sud Américain comme l’atteste la diversité des objets qu’il a rapportés. A la suite du tremblement de terre qui affecta la capitale chilienne en 1906, il rentre en France.
Une photo atteste de sa présence à Auch en 1907. Très vite réintégré à la vie auscitaine, Guillaume Pujos est nommé Vice-Consul d’Espagne puis devient Conservateur du Musée en 1911. Poste qu’il conservera jusqu’à sa mort en 1921 où par testament, il lègue à la ville l’ensemble de sa collection.
Ainsi depuis 1911, des collections précolombiennes et un important ensemble d’art sacré colonial sont présentés au musée d’Auch.
A ce fonds important viendront s’ajouter en 1953 le dépôt des collections du musée des Eyzies de Tayac puis en 1955 celles du musée d’Annecy.
Aujourd’hui grâce à l’exceptionnelle donation de Madame Lions, le musée des Jacobins possède la deuxième collection publique d’art précolombien en France.
La donation de Madame Lions :
En 2006, Madame Lions a souhaité faire don au musée d’Auch d’une grande partie de la collection d’art précolombien qu’elle et son époux, aujourd’hui disparu, avaient constituée au cours de leurs nombreux voyages et séjours au Pérou et au Brésil.
Les objets donnés proviennent en très grande majorité du Pérou. Ils se composent d’un ensemble particulièrement riche d’orfèvrerie (éléments de parures et vaisselles), de céramiques, d’objets métalliques, de tissus, de vanneries, de sculptures en bois et d’objets décorés de plumes.
Cette donation exceptionnelle, de loin la plus riche que le musée ait jamais reçue, se compose de plus de 6000 pièces au total. Multipliant par quatre la collection d’art précolombien du musée, elle lui permet ainsi de revendiquer légitimement le rang de deuxième plus grande collection de ce type en France, après le Musée du quai Branly.