La collection lapidaire
Chapiteau de la salle capitulaire de l’abbaye Saint-Pierre de Moissac
AnonymeLe chapiteau à la poule et au renard
AnonymeChapiteau double
AnonymeVierge de Solitude
AnonymeDans la perspective de mise en valeur de cette collection municipale mais de porté universelle, une première étape a été réalisée en 2006 avec l’aménagement de la chapelle Saint-Ferréol en salle d’exposition consacrée à la compréhension des sculptures du porche de l’église abbatiale : ensembles d’œuvres datées du début du XIIe siècle.
Dans le prolongement de cette opération deux autres salles d’exposition permanente sont dorénavant accessibles dans les chapelles du XIIIe siècle ouvrant sur le cloître.
Désormais l’ancienne « chapelle Sainte-Marthe » aura pour vocation de présenter au visiteurs du cloître des œuvres de pierre qui appartenaient à la campagne de travaux ayant précédé et préparé le chantier du cloître de 1100 : chapiteaux et fragments de chapiteaux trouvés en remploi dans la salle capitulaire du monastère.
L’évocation, à travers quelques œuvres majeures pour l’art roman, des portiques qui entouraient une fontaine disparue au coin nord-ouest du cloître vient souligner la grande proximité de la sculpture avec le monde des manuscrits médiévaux copiés dans l’abbaye même, aux XIe et XIIe siècles. La sculpture des éléments retrouvés des portiques disparus de la fontaine fait regretter les 10 chapiteaux manquants.
L’étude des éléments déposés du portail de l’abbatiale aborde la question de la notion de « maître du tympan », seul et unique concepteur ; en effet le travail artistique au portail se répartit entre trois « mains », toutes de grande qualité bien qu’ayant des personnalités différentes.
Enfin la « salle de la fin de l’art roman » avec ses nombreux chapiteaux (de portiques des bâtiments abbatiaux, de fenêtres de baies géminées) permet de suivre pas à pas les profondes mutations que subit la sculpture monumentale moissagaise à la fin de la période romane.
Un catalogue des collections lapidaires de Moissac, à partir de l’inventaire de celles-ci, rend compte à travers notices, analyses générales et une soixantaine de photographies en couleur des trésors romans moissagais encore mal ou peu connus du public.