A Gambetta les Alsaciens reconnaissants
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Une jeune femme, accompagnée de son fils, tient sur ses genoux le corps pantelant de son mari. Tendant la main au-dessus de la tête de celui-ci renversée en arrière, elle jure sans doute de conserver son souvenir et de le venger. Les vêtements et les drapés que l’homme a ramené sur son corps nu évoquent l’Antiquité et donne un air intemporel à cette scène qui évoque l’épisode contemporain de la guerre de 1870 et la perte de l’Alsace-Lorraine. Les armoiries des douze villes ayant participé à la souscription sont visibles sur l’œuvre.
Léon Gambetta avait souhaité poursuivre la guerre contre la Prusse mais sa position était minoritaire malgré ses discours enflammés et ses circulaires. On pouvait y lire ce qui suit : « On a signé à notre insu, sans nous avertir, sans nous consulter, un armistice dont nous n’avons connu que tardivement la coupable légèreté, qui livre aux troupes prussiennes des départements occupés par nos soldats (…). Français, songeons à nos pères qui nous légué une France compacte et indivisible : ne trahissons pas notre histoire (…). Non ! Il ne se trouvera pas un Français pour signer ce pacte infâme (…). Nous reviendrons et nous chasserons l’étranger ! ».
Cette oeuvre n’est pas présentée de façon permanente.