Vases – La Graufesenque (Millau)

Au Ier siècle ap.J.C., un atelier de potiers gallo-romains s’installe à Millau, au confluent du Tarn et de la Dourbie. Le site est bien choisi, l’argile y est de bonne qualité et les forêts de résineux abondantes sur les Causses voisins fournissent le combustible en quantité.
Les vases sont d’abord fabriqués sur le modèle des productions italiennes d’Arezzo, qui offraient une vaisselle à bon marché imitant les récipients de table en métal. La pâte est recouverte d’un enduit lisse et brillant, l’engobe, qui devient rouge à la cuisson. Sur le fond figure un sceau, la marque du potier, d’où le nom de céramique sigillée.

Les parois des récipients sont lisses ou couvertes d’un décor organisé en bandeaux, obtenu au moyen de moules imprimés en creux.

La production de céramiques de La Graufesenque est considérable, on peut même la qualifier d’industrielle. Il sortira des millions de pots de l’atelier, qui seront exportés dans tout l’Empire romain (de l’Espagne à l’Asie Mineure, de l’Afrique du nord à la Grande-Bretagne). Grâce au nom du potier figurant sur les vases, grâce aux formes standardisées des pots, ces céramiques permettent de dater avec précision les sites où elles sont trouvées.