Clément Thomas

Dessin satirique représentant la tête de Clément-Thomas flottant au dessus de sa tombe, sur laquelle la personnification de la République pleure. Au loin, la butte de Montmartre, des fils de fer barbelés et une tourelle de surveillance.

Jacques Léon Clément-Thomas est un homme politique et militaire français. Il commence sa carrière militaire à l’âge de vingt ans et sa carrière politique à l’aube de ses quarante ans. Républicain, il se fait élire député de Gironde (dont il est originaire) en 1848. Il est également commandant de la Garde nationale avec laquelle il va réprimer les soulèvements de juin 1848. Cette action ne le rendit pas populaire auprès de la classe ouvrière. Après avoir vainement tenté de soulever la Gironde contre le prince-président, il part en exil en Belgique et au Luxembourg pour ne revenir que lorsque la République serait rétablie.
Le 31 octobre 1870, le Gouvernement de la Défense Nationale le nomme, pendant le siège de Paris, commandant en chef de la Garde nationale ; poste dont il démissionnera le 14 février 1871.
En mars 1871, Adolphe Thiers décide de retirer armes et canons des mains des Parisiens. Cette mission est confiée à l’armée, mais très vite des protestations ont lieu et les groupes d’insurgés prennent le contrôle de la capitale. C’est dans ces conditions que le 18 mars 1871 Jacques Léon Clément-Thomas est fait prisonnier après avoir été reconnu découvrant les plans des barricades de Montmartre. Il sera fusillé le jour même.
Ce dessin montre donc la République pleurant un homme qui s’est battu et est tombé pour elle. Tout comme sur l’image, il se trouve dans la lumière tandis que les insurgés de Montmartre se trouvent dans l’obscurité.